Lors d’une interview avec Sean Hannity sur Fox News, Donald Trump a jeté un pavé dans la mare en imputant à Volodymyr Zelensky la responsabilité de la guerre en Ukraine, une déclaration qui alimente les spéculations sur ses intentions géopolitiques. Selon l’ancien président, le conflit aurait pu être évité si Zelensky avait accepté de « capituler » avant l’invasion russe de 2022.
Trump a déclaré que Zelensky « n’est pas un ange » et qu’il « n’aurait pas dû laisser cette guerre arriver ». Ignorant le fait que la Russie a initié l’offensive, il a critiqué la résistance ukrainienne face à une « entité bien plus puissante ». L’ex-président a même affirmé qu’à la place de Zelensky, il aurait « facilement conclu un accord » avec Vladimir Poutine, minimisant ainsi les violations flagrantes des accords de 1994 par Moscou.
Trump accuse Zelensky : Trump blâme Zelensky pour la guerre en Ukraine, évoquant un refus de négocier avant l’invasion.
Appel à un accord : Il propose un « deal » rapide avec Poutine pour mettre fin au conflit.
Impact géopolitique : Ses propos suscitent des interrogations sur sa position envers la Russie.
Ces propos surviennent alors que Trump continue de se positionner comme un défenseur de négociations rapides pour mettre fin au conflit. Sur sa plateforme Truth Social, il a récemment insisté sur la nécessité d’un « deal » immédiat, ajoutant qu’il imposerait des sanctions économiques sévères à la Russie si le conflit perdurait.
Cependant, ses critiques envers Zelensky et son admiration affichée pour Poutine soulèvent des questions. Trump a toujours entretenu des relations ambivalentes avec le président ukrainien, notamment lors de l’affaire de la pression exercée sur Kyiv en 2019. Aujourd’hui, ses déclarations semblent s’inscrire dans une stratégie visant à redorer l’image de Poutine et à redéfinir l’équilibre des forces entre les États-Unis, l’Ukraine et la Russie.
Alors que la communauté internationale condamne unanimement l’agression russe et appelle au retrait des troupes, Trump se distingue en refusant de blâmer ouvertement Moscou. Ses propos, qui flirtent avec une révision de la réalité historique, pourraient préparer le terrain à une future politique américaine plus favorable au Kremlin. Une posture qui, loin d’apaiser les tensions, risque de fragiliser davantage la position de Kyiv sur la scène internationale.
Le soutien militaire des États-Unis à l’Ukraine, dépassant les 65 milliards de dollars depuis 2022, s’inscrit pourtant dans une logique de défense de l’ordre international face aux ambitions expansionnistes de Moscou. En rejetant la faute sur Zelensky, Trump joue-t-il un jeu calculé pour préparer un retour au pouvoir ou, plus grave encore, pour redessiner les alliances mondiales au profit de Poutine ? Une question qui mérite d’être posée, alors que l’ombre de 2025 se profile.