Le tombeau de Hafedh al-Assad, ancien président syrien et père de l’actuel dirigeant Bashar al-Assad, a été incendié par des rebelles dans sa ville natale de Qardaha, située dans le gouvernorat de Lattaquié. Cet incident, survenu le 11 décembre 2024, marque une étape cruciale dans le contexte tumultueux de la guerre civile syrienne.
L’incendie du mausolée de Hafedh al-Assad, figure emblématique du régime syrien, résonne comme un acte de vengeance envers un système de gouvernance perçu comme oppressif par une grande partie de la population syrienne. Hafez al-Assad a régné sur la Syrie pendant trois décennies, de 1971 à 2000, instaurant un régime autocratique qui a forgé l’identité politique du pays.
L’acte intervient dans un climat d’instabilité accrue, alors que le régime de Bashar al-Assad a été renversé. La destruction de ce lieu hautement symbolique reflète non seulement la fracture sociale mais aussi l’intensité de la contestation contre les Assad, mais résonne aussi comme un acte d’incivisme et qui risque de plonger le pays dans une spirale de vengeance, selon certains autres.
Qardaha, la ville natale de la famille Assad, représente historiquement le cœur du pouvoir alaouite, la minorité religieuse dont sont issus Hafedh et Bashar al-Assad. Le mausolée, qui abrite les dépouilles de Hafez al-Assad et de son fils Bassel al-Assad, était un lieu de pèlerinage pour les fidèles du régime et symbolisait la continuité dynastique.