Une étude britannique a été menée sur 170 enfants sud-africains séropositifs de moins de cinq ans qui n’ont pas développé le sida. Des chercheurs d’Oxford ont ainsi observé que le système immunitaire de ces enfants réagit différemment des autres à la présence du VIH, rapporte Le Point.
C’est en tentant d’expliquer pourquoi un enfant sur dix infecté par le VIH ne développe pas la maladie, alors même qu’ils n’avaient jamais reçu de traitement antirétroviral, que les chercheurs ont compris que leur réaction immunitaire face au VIH était plus proche de celle des singes que de celle des êtres humains. Ces enfants, chez qui le VIH n’évolue pas vers le sida (dits « non progresseurs »), vivent normalement, contrairement aux autres, qui n’ont eux que 50 % de chance de survie après l’âge de deux ans.
Ce que les chercheurs ont remarqué d’inattendu, c’est que les systèmes immunitaires de ces enfants ne considèrent pas le VIH comme un élément dangereux, et n’essaient donc pas de le combattre. Une découverte extrêmement importante. En effet, les scientifiques avaient déjà remarqué que la forte réponse immunitaire des adultes accélère justement la progression de la maladie.
Cette piste pourrait mener, à long terme, à de nouveaux traitements pour toutes les personnes infectées par le VIH, a laissé entendre à la BBC le professeur Philip Goulder, un des chercheurs de l’université d’Oxford qui a participé à cette recherche.
Le premier traitement à soigner du VIH ?
Par ailleurs, un Britannique de 44 ans pourrait être la première personne au monde à être guérie du virus du sida. Selon The Telegraph, il est l’un des 50 participants à un test thérapeutique mis en place par une équipe de scientifiques de cinq universités du Royaume-Uni (Oxford, Cambridge, Imperial College London, University College London et King College de Londres). Ce traitement cible la maladie même dans un état dormant.
Les scientifiques ont déclaré au Sunday Times que le virus n’est plus du tout détectable dans le sang de ce patient. Si les résultats se confirment sur la durée, on aurait là le premier traitement à soigner du VIH
Selon The Telegraph, la nouvelle thérapie fonctionne en deux étapes. Tout d’abord, un vaccin aide le corps à reconnaître les cellules infectées par le VIH afin qu’il puisse les éliminer. En second lieu, un nouveau médicament appelé Vorinostat active les cellules dormantes afin qu’elles puissent être repérées par le système immunitaire.
Le VIH, virus responsable du sida, est particulièrement difficile à traiter car il affaiblit le système immunitaire du corps humain. En prenant le contrôle des cellules qui servent à coordonner les défenses immunitaires, il détruit celles-ci de l’intérieur.
Les trithérapies antirétrovirales, les traitements en vigueur, ciblent aussi ce phénomène sans pour autant déceler les cellules contaminées à l’état quiescent.