Face au tollé, le ministère de l’Intérieur a expliqué dans un communiqué avoir, en effet, demandé dans certaines académies une « évaluation du taux d’absentéisme constaté à l’occasion de l’Aïd al-Fitr », mais nie tout « fichage ».
Le tollé est provoqué après que des policiers ont demandé aux chefs d’établissements scolaires de Toulouse (Haute-Garonne) de leur indiquer le nombre d’élèves absents le jour de l’Aïd al-Fitr, qui avait lieu le 21 avril cette année.
Plusieurs politiques et associations ont dénoncé une volonté de fichage d’un groupe religieux et ont dit leur indignation.
Cette demande, qui remonte au 26 avril, a été révélée vendredi dernier par La Dépêche du Midi. Les chefs d’établissement et directeurs d’école de l’enseignement secondaire ont reçu ce jour-là un courriel de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Haute-Garonne.
Ils étaient sollicités par « les services de renseignement », afin de « connaître le pourcentage d’absentéisme le vendredi 21 avril 2023, lors de la fête de l’Aïd ».
Dans le communiqué publié dimanche, la secrétaire d’État chargée de la citoyenneté Sonia Backès assure de son côté que « le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer étudie régulièrement l’impact de certaines fêtes religieuses sur le fonctionnement des services publics, et notamment au sein de la sphère scolaire. »
C’est dans ce cadre qu’une demande pour connaître le taux d’absentéisme a été envoyée « dans certaines académies ».