Alors que le sort de Marina Ovsyannikova qui a fait irruption sur le journal télévisé, brandant une pancarte dénonçant la guerre contre l’Ukraine demeure inconnu, l’affaire rappelle plusieurs cas d’arrestations et d’assassinats ayant visé des journalistes russes depuis mars 2000, date de prise du pouvoir par Vladimir Poutine.
L’étau semble bel et bien serré pour les journalistes qui s’opposent au Kremlin. En effet, selon le site European Journalists, qui cite la Fédération Européenne des Journalistes, 22 journalistes se trouvent actuellement derrière les barreaux en Russie. Un chiffre qui traduit la situation du secteur et qui prouve que les médias non « apprivoisés » représentent un ennemi juré de Moscou.
Mais avec l’affaire de Marina, les observateurs craignent que la liste déjà longue risque de s’allonger davantage. Sera-t-elle emprisonnée pour son acte ? Ou pire, sera-t-elle assassinée ?
Journalistes assassinés
On estime que 21 journalistes ont été tués depuis l’arrivée au pouvoir du président russe. Dans la grande majorité des cas, personne n’a été reconnu coupable et condamné pour ces meurtres.
Parmi les assassinats qui ont fait couler de l’encre figure celui du journaliste Pavel Cheremet, tué le 20 juillet 2016 à Kiev suite à l’explosion d’une bombe placée sous sa voiture.
Aussi, sept journalistes et collaborateurs du journal Novaïa Gazeta ont été tués entre 2000 et 2009, dont Natalia Estemirova et Anna Politkovskaïa, qui avaient toutes les deux vivement critiqué les atteintes aux droits humains en Tchétchénie.
Paul Klebnikov, journaliste américain d’origine russe qui occupait le poste de rdéacteur en chef de l’édition russe du magazine américain Forbes, avait été tué par balle le 9 juillet 2004 alors qu’il sortait de son bureau.