Le classement mondial de la liberté de la presse, publié par Reporters sans Frontières (RSF) et intitulé « Le grand basculement ? », souligne la dégradation de la situation de la liberté de presse dans plusieurs pays, notamment les pays démocratiques importants comme Les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou encore la Nouvelle Zélande.
« L’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis et la campagne du Brexit au Royaume-Uni ont offert une caisse de résonance au “médias bashing”, aux discours anti-médias fortement toxiques, et fait entrer le monde dans l’ère de la post-vérité, de la désinformation et des fausses nouvelles. Parallèlement, partout où le modèle de l’homme fort et autoritaire triomphe, la liberté de la presse recule », indique le communiqué de RSF.
La Tunisie 97ème
Pour cette dernière, jamais la liberté de presse n’a été aussi menacée. D’ailleurs cette année, près des deux tiers (62,2%) des pays répertoriés* ont enregistré une aggravation de leur situation tandis que le nombre de pays où la situation pour les médias est considérée comme “bonne” ou “plutôt bonne” a diminué de 2,3%.
RSF a fait savoir que l’Afrique du Nord et Moyen-Orient reste la région du monde où il est le plus difficile et dangereux pour un journaliste d’exercer sa profession.
Publié chaque année depuis 2002 à l’initiative de RSF, le Classement mondial de la liberté de la presse permet d’établir la situation relative de 180 pays au regard notamment de leurs performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias, de respect de la sécurité et de la liberté des journalistes.
Le Classement 2017 est établi en tenant compte des violations commises entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année 2016. Les indices globaux et régionaux sont calculés à partir des scores obtenus par les différents pays.
En ce qui concerne la Tunisie, elle est classée dans les catégorie des pays à « problèmes sensibles » et arrive à la 97ème position sur 180 pays. Un classement que domine la Norvège alors que la Corée du Nord ferme la marche.
DA