Selon le rapport conjoint de l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC) et du Norwegian Refugee Council (NRC), 71,1 millions de personnes ont été enregistrées comme déplacées internes, en 2022, contraintes à l’exil dans leur propre pays.
Le rapport explique ce mouvement par les exodes massifs après l’invasion de l’Ukraine par la Russie mais aussi des inondations catastrophiques au Pakistan.
Les déplacements internes atteignent «une échelle jamais vue auparavant», soulignent les deux organisations.
Pour le chef du Norwegian Refugee Council, Jan Egeland, «Les conflits et les catastrophes se sont combinés l’année dernière pour aggraver les vulnérabilités et les inégalités préexistantes, provoquant des déplacements à une échelle jamais vue auparavant», a-t-il déclaré.
Les nouveaux déplacements internes dus aux conflits ont grimpé l’année dernière à 28,3 millions, soit près du double par rapport à l’année précédente et trois fois plus que la moyenne annuelle de la dernière décennie.
En Ukraine, à la suite de l’invasion russe du 24 février 2022, plus de onze millions de personnes ont fui leur maison tout en restant dans le pays.
Jan Egeland a par ailleurs dénoncé la crise alimentaire mondiale, encore rendue plus aiguë par cette guerre qui a «sapé des années de progrès».
L’Afrique subsaharienne a enregistré environ 16,5 millions de déplacements internes, dont plus de la moitié en raison de conflits.
Dans le monde, dix pays concentrent près des trois quarts des déplacés internes. Il s’agit, par ordre décroissant du nombre de déplacés internes, de la Syrie, l’Afghanistan, la République démocratique du Congo, l’Ukraine, la Colombie, l’Éthiopie, le Yémen, le Nigeria, la Somalie et le Soudan.