Le ministère de la Santé palestinien à Gaza a annoncé, jeudi 7 décembre 2023, que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 17.177 morts, à 70% des femmes et des enfants et jeunes de moins de 18 ans, en deux mois de guerre.
Le bilan fait également état de plus de 42.000 blessés. Les Palestiniens morts, tués en majorité dans des frappes aériennes, sont à plus de 70% des enfants (plus de 7000 tués) et des femmes (plus de 5000).
Le ministère a précisé que 350 personnes avaient trouvé la mort au cours des dernières 24 heures, alors que les opérations militaires israéliennes, lancées dans le nord de Gaza s’étendent désormais à l’ensemble du petit territoire surpeuplé.
Les déclarations chocs de l’ONU
Dans ce contexte, les Nations unies continuent d’alerter l’opinion publique sur le sort des civils palestiniens de la bande de Gaza faute de pouvoir agir.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres est monté plusieurs fois au créneau, s’attirant d’ailleurs les foudres du gouvernement israélien. Au début du conflit, il s’est ainsi dit « profondément inquiet concernant les claires violations du droit international humanitaire que nous voyons à Gaza. Soyons clairs : aucune partie à un conflit armé n’est au-dessus du droit humanitaire international ».
Plus tard, il a décrit la bande de Gaza comme « un cimetière pour les enfants ». Au moment de la trêve, Antonio Guterres a affirmé devant le Conseil de sécurité de l’ONU que les habitants de la bande de Gaza vivaient « une catastrophe humanitaire monumentale, sous les yeux du monde. Nous ne devons pas détourner les yeux ».
De son côté, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a affirmé mercredi 6 décembre que les Palestiniens à Gaza vivent dans « l’horreur la plus totale, qui ne fait qu’empirer ».
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) s’est également fait entendre par la voix de son porte-parole, James Elder. Vendredi 2 décembre, après la fin de la trêve, il a dénoncé « ceux qui ont décidé que la tuerie des enfants pouvait reprendre ». « Accepter le sacrifice des enfants de Gaza, c’est l’humanité qui abandonne ». « L’inaction est, par essence, un feu vert donné à la tuerie des enfants », a-t-il aussi affirmé.