L’ancien chef de l’État a été condamné à cinq ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs » dans le cadre de l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007. Nicolas Sarkozy connaîtra ses conditions de détention le 13 octobre, date à laquelle il pourrait être incarcéré, marquant un précédent historique sous la Ve République.
Une condamnation inédite dans l’histoire française
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu un jugement lourd : cinq ans de prison ferme pour Nicolas Sarkozy. L’ancien président, qui clame son innocence, a dénoncé un verdict d’« une gravité extrême pour l’État de droit ». S’il est encore libre pour le moment, il devra rencontrer un magistrat de l’exécution des peines le 13 octobre. Ce rendez-vous fixera son lieu et ses modalités de détention, après quoi il devra se présenter en prison.
Huit établissements d’Île-de-France sont susceptibles d’accueillir l’ex-président. Selon plusieurs médias, la prison de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris, est l’option la plus probable. Une cellule y serait déjà prête dans le quartier pour personnes vulnérables (QPV), une aile sécurisée accueillant d’anciens responsables politiques et des détenus médiatisés.
Des conditions de détention strictes, sans privilège
Le QPV, rénové il y a cinq ans, offre des cellules individuelles de 10 à 12 m² avec douche. Toutefois, Nicolas Sarkozy ne bénéficierait pas d’avantages particuliers : nombre de parloirs, appels téléphoniques et accès à la cantine seront identiques à ceux des autres détenus.
À 70 ans, il pourra rapidement déposer une demande d’aménagement de peine ou de remise en liberté sous contrôle judiciaire, en vertu de l’article 729 du code de procédure pénale. La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris disposera de dix jours pour statuer.