Selon l’agence Frontex, les franchissements irréguliers des frontières extérieures de l’Union européenne ont baissé de 20% sur les cinq premiers mois de 2025, avec 63 700 passages recensés. Une tendance contrastée selon les routes migratoires.
L’Union européenne enregistre une diminution notable des arrivées de migrants en situation irrégulière. Entre janvier et mai 2025, 63 700 franchissements non autorisés ont été détectés aux frontières extérieures de l’UE, soit une baisse de 20% par rapport à la même période en 2024, a annoncé ce mercredi l’agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, dans un communiqué.
Ces chiffres concernent principalement des personnes originaires d’Afghanistan, du Bangladesh et du Mali. L’agence, basée à Varsovie, précise toutefois que ces données se fondent sur le nombre de détections et non de personnes uniques, certaines traversées étant comptabilisées plusieurs fois lorsqu’un migrant franchit la frontière à différents endroits.
Forte baisse dans les Balkans et en Méditerranée orientale
La tendance à la baisse se manifeste de manière significative sur plusieurs routes migratoires. Les Balkans occidentaux enregistrent le recul le plus marqué avec 56% de passages en moins, suivis par la route ouest-africaine (-35%) et la Méditerranée orientale (-30%). Les arrivées depuis le Bélarus vers la Pologne et les pays baltes ont également diminué de 7%, avec 5 062 passages recensés sur la période.
Légère hausse vers l’Italie et forte pression sur la Manche
En revanche, la Méditerranée centrale, qui mène notamment vers l’Italie, connaît une légère hausse de 7% des franchissements irréguliers. Parallèlement, les tentatives de traversée de la Manche vers le Royaume-Uni continuent d’augmenter : 25 540 personnes ont tenté la traversée entre janvier et mai, soit une progression de 17% par rapport à l’année précédente.
Frontex note que les réseaux de passeurs adaptent leurs méthodes, recourant notamment à des départs simultanés pour multiplier les chances de franchissements réussis.
Une baisse globale après le pic de 2023
L’agence rappelle qu’en 2024, les franchissements irréguliers des frontières extérieures de l’Union européenne ont diminué de 38%, à 239 000, après avoir atteint un plus haut niveau en dix ans en 2023.
Cette évolution contrastée témoigne à la fois d’un durcissement des contrôles, mais aussi de la capacité d’adaptation des réseaux migratoires, dans un contexte toujours tendu aux portes de l’Europe.