Plusieurs villes marocaines ont été le théâtre, durant quatre soirées consécutives, de manifestations non autorisées. Réclamant des réformes dans les secteurs de la santé et de l’éducation, les protestataires se sont heurtés mardi soir aux forces de l’ordre. Le ministère de l’Intérieur fait état de 409 interpellations et de près de 300 blessés.
À Oujda, Inzegane et dans d’autres villes, les manifestations ont dégénéré en affrontements. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Rachid El Khalfi, certains protestataires ont eu recours à des armes blanches, cocktails Molotov et jets de pierres.
Le bilan fait état de 263 blessés dans les rangs des forces de l’ordre et 23 parmi les manifestants, dont une personne hospitalisée à Oujda. Plus de 140 véhicules de police et 20 voitures privées ont été incendiés. Des bâtiments administratifs, agences bancaires et commerces ont également été pris pour cible, notamment à Inzegane et Oujda.
Les autorités ont annoncé le placement en garde à vue de 409 personnes. Parmi elles, 37 doivent comparaître à partir du 7 octobre. Les poursuites sont engagées pour des faits de violence, destruction de biens et pillages.
Une mobilisation inédite portée par GenZ 212
Les appels à manifester émanent du collectif GenZ 212, récemment apparu sur la plateforme Discord. Ses initiateurs, encore anonymes, affirment vouloir créer un espace de débat sur la santé, l’éducation et la lutte contre la corruption.
Le groupement a exprimé son « regret » face aux violences, tout en maintenant son appel à poursuivre la mobilisation.
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