Le virus Marburg, appartenant à la même famille que le virus Ebola, suscite une vive inquiétude au niveau international après l’émergence d’un foyer dans la région de Kagera, au nord-ouest de la Tanzanie. A ce jour, les autorités sanitaires rapportent un taux de mortalité alarmant, atteignant jusqu’à 88%, avec plusieurs décès confirmés.
Identifié pour la première fois en 1967, le virus Marburg trouve son réservoir naturel chez les chauves-souris frugivores. La transmission à l’homme se produit par contact direct avec ces animaux, leurs fluides ou leurs excréments. Une fois l’infection établie, le virus peut se propager entre humains par contact avec des fluides corporels contaminés, rendant les professionnels de santé particulièrement vulnérables.
Les symptômes initiaux incluent une fièvre élevée, des maux de tête intenses et une faiblesse générale. Rapidement, des complications graves surviennent : vomissements, diarrhées, hémorragies internes et externes. Le regard vide et les saignements par les yeux figurent parmi les manifestations caractéristiques. Le temps d’incubation varie de quelques jours à trois semaines, rendant la détection précoce essentielle pour limiter la propagation.
Malgré l’absence de traitements spécifiques et de vaccins approuvés, des thérapies de soutien, comme l’hydratation et le maintien des fonctions vitales, peuvent réduire le risque de décès. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mobilisé des fonds d’urgence pour soutenir les efforts de surveillance, fournir des tests et protéger les équipes médicales en première ligne. La Tanzanie, forte de son expérience dans la gestion d’un foyer similaire en 2023, reste optimiste quant à sa capacité à contenir l’épidémie actuelle.
Située à un carrefour stratégique reliant le Rwanda, l’Ouganda et la République Démocratique du Congo, la région de Kagera présente un risque accru de propagation. Les autorités locales et internationales intensifient les mesures pour éviter un élargissement du foyer.
En l’absence de vaccin, la prévention repose sur la sensibilisation des populations, la réduction des contacts avec les chauves-souris et le respect des protocoles sanitaires stricts.