Le sommet pour la paix organisé, samedi en Egypte pour appeler à un cessez-le-feu dans la guerre à Gaza n’a rien donné !
L’Egypte espérait, à travers le sommet pour la paix qu’elle organisait, samedi 21 octobre, au Caire, forger un « consensus international » pour appeler à un cessez-le-feu dans la guerre à Gaza et au respect du droit international.
Mais ce sommet, auquel ont pris part chefs d’Etat, ministres et diplomates, principalement européens et arabes, s’est clos sans communiqué final conjoint. La réunion a souligné les divergences entre pays arabes et européens sur le conflit entre Israël et le Hamas.
La conférence s’est ainsi soldée par un échec en raison de l’absence notable de plusieurs représentants de première importance, ainsi que des divergences de vue très tranchées entre les participants sur la légitimité des adversaires à se défendre.
Parmi les présences notables, l’émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, le président des Émirats arabes unis Mohammad ben Zayed, le roi de Jordanie Abdallah II, l’émir de Bahreïn Hamad ben Issa al-Khalifa, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell ou encore la Première ministre italienne Giorgia Meloni.
Hormis le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, aucune des deux parties impliquées directement dans la guerre opposant le Hamas à Israël ne s’est présentée à la conférence, sapant ainsi les espoirs des participants de trouver un accord. L’absence totale de représentation des États-Unis ou de l’Iran au sommet s’est également fait remarquer.
Le président égyptien a proposé une feuille de route consistant à assurer une aide humanitaire de manière durable à la bande de Gaza, et porter la nécessité d’un cessez-le-feu entre les deux camps et d’une levée du blocus imposé à l’enclave palestinienne.
Il a également évoqué la reprise des discussions politiques pour conduire à une solution à deux États dans les frontières de 1967 avec Al-Qods-Est comme capitale de la Palestine tout en réaffirmant le refus de l’Egypte de transférer les Palestiniens réfugiés dans le sud de la bande de Gaza vers la péninsule du Sinaï.
Mais la majorité des représentants européens ont insisté sur le droit d’Israël à se protéger après l’offensive du Hamas du 7 octobre et appelé à une qualification unanime du groupe islamiste en tant qu’organisation terroriste.
Rappelons que la Tunisie a fait le choix de ne pas participer à ce sommet.