Le militant libanais Georges Ibrahim Abdallah a quitté la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) ce vendredi 25 juillet. Il était détenu en France depuis plus de quarante ans. Condamné dans les années 1980 pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates un Américain et un Israélien, bien qu’il ait toujours clamé son innocence. Il s’envole désormais pour le Liban. La cour d’appel de Paris a ordonné sa libération sous condition qu’il ne revienne pas en France.
De la prison à l’exil
Escorté par la police dès 3h30 du matin, Abdallah a quitté la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). À 74 ans, il a pris un vol de Tarbes à Paris, puis un autre vers Beyrouth. Son avocat a souligné sa joie malgré la situation difficile au Moyen-Orient. Il a aussi salué le respect dont il a bénéficié en détention. Devant la prison, environ 200 personnes manifestaient en son soutien.
Un retour attendu au Liban
Les proches d’Abdallah espèrent un accueil officiel et populaire à son arrivée. Malgré l’opposition du parquet général et des États-Unis, la justice française a maintenu sa décision. Ses soutiens considèrent cette libération comme une victoire politique majeure.
Les racines d’un conflit ancien
Condamné pour des faits liés à la guerre civile libanaise et à l’invasion israélienne du Sud-Liban, Abdallah était chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), un groupe marxiste dissous. Il a toujours nié toute implication directe dans ces assassinats. Il a aussi refusé de condamner ce qu’il qualifiait de résistance contre Israël et les États-Unis. Bien qu’éligible à une libération conditionnelle depuis 1999, ses demandes avaient été rejetées jusqu’à récemment.