L’Italie semble en état d’alerte face à l’intensification des débarquements de migrants. Les médias italiens ont amplifié l’urgence, avec des titres alarmistes qui dépeignent un pays au bord de la panique.
« Urgence migratoire à Lampedusa : 670 personnes débarquées en une journée », titrent plusieurs plateformes d’information, alors que la situation sur l’île se tend.
Hier, 2 mai, en l’espace d’à peine dix heures, 670 migrants ont atteint les côtes de Lampedusa, à bord de onze embarcations, majoritairement parties de Libye. Une succession d’arrivées qui reflète un flot ininterrompu de personnes prêtes à tout pour fuir la misère et l’instabilité.
Un douzième bateau, parti cette fois de Monastir en Tunisie, a accosté à Cala Galera avec 49 migrants à bord, tous originaires de Guinée, du Soudan et du Nigéria. Selon leurs témoignages, chacun aurait payé 500 euros pour cette traversée périlleuse. Le navire n’a pas été retrouvé.
Cette pression croissante s’ajoute à une situation déjà fragile : 6 600 arrivées en avril, une hausse de 173 % par rapport à mars. Toutefois, cette tendance est en décalage avec la situation globale de l’année. En effet, les arrivées par la mer en 2025 se sont stabilisées à 15 793, une baisse modeste de 2 % par rapport à l’année précédente à la même période.
Néanmoins, l’explosion des débarquements en avril inquiète les autorités locales et européennes, tandis que les médias décrivent Lampedusa comme un « point de rupture » dans un système déjà sous pression. Mais derrière l’aspect dramatique des chiffres, se cache une réalité humaine : des milliers de personnes fuyant la guerre, la pauvreté et la répression. L’île, bien que saturée, reste un refuge pour ceux qui ont survécu à une traversée souvent périlleuse.
L’Italie appelle à une réponse européenne coordonnée, mais les solutions semblent encore lointaines face à une crise humanitaire grandissante.