Les prix du pétrole repartent à la hausse, frôlant les 75 dollars pour le Brent, dans un contexte de tensions exacerbées au Moyen-Orient après l’attaque israélienne contre l’Iran. Les marchés anticipent une flambée durable si la crise s’aggrave.
Les cours du pétrole ont entamé la semaine en nette progression, dans le sillage de la flambée enregistrée vendredi, portée par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient après l’agression menée par Israël contre des installations iraniennes.
Lundi matin, le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, s’échangeait à 74,97 dollars, en hausse de 0,99 %. De son côté, le WTI américain progressait de 1,15 %, atteignant 73,82 dollars. Ces hausses s’inscrivent dans la continuité du bond de près de 13 % observé en fin de semaine dernière.
Les marchés réagissent vivement à l’escalade entre Israël et l’Iran, dont les tensions font planer des risques majeurs sur l’approvisionnement en pétrole dans la région.
« Si le conflit s’intensifie, les prix pourraient franchir rapidement la barre des 80 dollars le baril », estime un analyste basé à Londres, qui pointe la sensibilité des marchés à toute perturbation dans le détroit d’Ormuz, par lequel transite près de 20 % du pétrole mondial.
Par ailleurs, l’éventualité de sanctions renforcées contre Téhéran ou d’un blocage partiel de ses exportations de brut alimente les inquiétudes. L’Iran, membre de l’OPEP, demeure un acteur clé du marché pétrolier malgré les embargos en vigueur.
En réaction, plusieurs grandes compagnies de transport maritime ont commencé à redéfinir leurs routes ou à augmenter leurs tarifs d’assurance pour les cargaisons transitant par la région.
Alors que les investisseurs cherchent à anticiper les conséquences économiques de cette nouvelle donne géopolitique, les analystes soulignent qu’un conflit prolongé pourrait faire grimper les prix bien au-delà des niveaux actuels, pesant potentiellement sur la croissance mondiale.