L’escalade entre Téhéran et Tel-Aviv a franchi un nouveau seuil ce matin, 15 juin. En représailles à une série de frappes israéliennes ayant ciblé des infrastructures civiles et énergétiques en Iran, dont le site pétrolier de Shahran à Téhéran, les forces iraniennes ont lancé plusieurs missiles sur le territoire israélien, provoquant la mort d’au moins dix personnes selon des sources médicales citées par plusieurs médias locaux.
Des missiles ont touché plusieurs régions, notamment les abords de Haïfa et de Tel-Aviv. À Bat Yam, au sud de la métropole israélienne, six morts ont été confirmés, et des dizaines de disparus sont toujours recherchés sous les décombres.
Le président israélien Isaac Herzog a qualifié cette journée de « terrible », dénonçant des « attaques criminelles de l’Iran » et appelant à l’unité nationale. Il a évoqué un bilan encore provisoire : au moins huit morts et des dizaines de blessés.
Côté iranien, les chiffres sont bien plus lourds. Selon les médias officiels, les bombardements israéliens de ces deux derniers jours auraient fait au moins 80 morts, dont 20 enfants, et près de 800 blessés.
Dans ce climat d’embrasement régional, le président américain Donald Trump a annoncé un accord avec son homologue russe Vladimir Poutine pour œuvrer à une désescalade. Mais ces appels à la retenue peinent à convaincre.
En signe de rupture, l’Iran a annoncé l’annulation de la sixième session des pourparlers nucléaires avec les États-Unis, dénonçant l’« hypocrisie » des puissances occidentales face à l’agression israélienne.