La République dominicaine est sous le choc après l’effondrement du toit de la discothèque Jet Set, survenu dans la nuit de lundi à mardi à Saint-Domingue. Le dernier bilan communiqué mercredi matin fait état d’au moins 113 morts et plus de 150 blessés. Ce drame, l’un des plus meurtriers de l’histoire récente du pays, s’est produit en pleine représentation du célèbre chanteur de merengue Rubby Pérez, qui a lui-même trouvé la mort dans la catastrophe.
Selon les premières estimations, entre 500 et 1 000 personnes étaient rassemblées dans l’établissement au moment du drame. Véritable institution de la vie nocturne dominicaine depuis plus de cinquante ans, le Jet Set était réputé pour ses concerts rassemblant artistes locaux, personnalités politiques et sportifs de renom.
Parmi les victimes figurent également plusieurs figures publiques, dont Octavio Dotel, ancien lanceur de la MLB, et Tony Blanco, ex-joueur de baseball professionnel. Nelsy Cruz, gouverneure de la province de Monte Cristi et sœur du joueur de la ligue majeure Nelson Cruz, a elle aussi succombé à ses blessures après avoir réussi à appeler le président Luis Abinader pour signaler qu’elle était coincée sous les décombres.
Les secours se sont immédiatement mobilisés, travaillant sans relâche depuis plus de 24 heures. Munies de grues, de projecteurs et d’outils de levage, les équipes fouillent les ruines du bâtiment dans l’espoir de retrouver des survivants. Des bruits détectés dans certaines zones ont orienté les recherches, bien que les chances de retrouver des personnes vivantes s’amenuisent avec le temps.
La cause exacte de l’effondrement n’est pas encore connue. Le propriétaire de la discothèque, Antonio Espaillat, qui était à l’étranger au moment des faits, est rentré en urgence dans le pays et a assuré qu’il coopérerait pleinement avec les autorités. L’état du bâtiment et la date de sa dernière inspection restent, pour l’instant, inconnus. Interrogée sur le sujet, la porte-parole du ministère des Travaux publics a renvoyé les questions à la mairie, qui n’a pas encore commenté.
Face à l’ampleur de la tragédie, le président Luis Abinader s’est rendu sur les lieux dès les premières heures et a décrété trois jours de deuil national. Cette catastrophe rappelle d’autres événements douloureux de l’histoire dominicaine, comme l’explosion de San Cristobal en 2023, qui avait fait 38 morts, ou encore l’incendie de la prison de Higuey en 2005, qui avait coûté la vie à 136 détenus.