À la veille de l’arrivée potentielle de la Caravane Essoumoud à la frontière de Gaza, Israël hausse le ton et déploie ses forces militaires face à ce qu’il qualifie de « menace djihadiste ».
Le ministre israélien de la Sécurité nationale n’a pas mâché ses mots. Dans un discours alarmiste, il a enjoint l’armée israélienne à empêcher toute tentative d’infiltration de militants pro-palestiniens venant d’Égypte vers la bande de Gaza, qualifiant les participants de la Caravane Essoumod de « manifestants djihadistes ».
« Ils constituent une menace pour le régime égyptien lui-même, ainsi que pour tous les régimes modérés de la région », a-t-il lancé.
Ce discours s’accompagne de déploiements militaires supplémentaires aux abords de la frontière égyptienne, dans la zone sud d’Israël. Une façon claire pour Tel-Aviv de dire qu’aucune pression populaire ou activisme transfrontalier ne sera toléré.
En parallèle, l’Égypte a publié un communiqué diplomatique dans lequel elle réaffirme son engagement pour la cause palestinienne et dénonce l’agression israélienne contre Gaza. Mais surtout, Le Caire rappelle que toute tentative d’accès à la région frontalière, notamment Al-Arich et le poste de Rafah, doit faire l’objet d’une demande préalable via les canaux diplomatiques officiels.
Bien que la Caravane Essoumoud ne soit jamais nommée, le message est limpide : aucune initiative militante ou non institutionnelle ne sera autorisée à franchir la frontière, à moins de respecter une procédure rigide — souvent dissuasive.