L’attaque au couteau survenue samedi à Mulhouse, qui a fait un mort et plusieurs blessés, est instrumentalisée pour raviver les tensions entre la France et l’Algérie.
Si l’assaillant est effectivement un ressortissant algérien fiché pour radicalisation et sous le coup d’une OQTF, la situation illustre la complexité des procédures d’expulsion qui nécessitent des vérifications rigoureuses de nationalité et le respect des procédures légales internationales.
La réaction française Les déclarations de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur français, accusant l’Algérie d’avoir « refusé dix fois de reprendre cet individu », s’inscrivent dans un contexte politique français tendu.
Ces propos, qui simplifient une situation administrative complexe, interviennent dans un climat déjà marqué par des désaccords sur plusieurs dossiers, notamment la mémoire coloniale et la gestion des flux migratoires.
La position de Macron La prudence d’Emmanuel Macron face aux appels au durcissement du ton reflète une compréhension plus fine des enjeux bilatéraux. Les relations franco-algériennes reposent sur des intérêts communs : partenariats économiques, coopération sécuritaire en Afrique du Nord et échanges culturels.
Cette approche équilibrée, critiquée par l’opposition française comme un signe de faiblesse, témoigne plutôt d’une volonté de préserver un dialogue constructif entre les deux pays.
Les enjeux réels Si l’attaque de Mulhouse soulève des questions légitimes sur les procédures d’expulsion, elle ne devrait pas occulter l’importance d’une coopération bilatérale basée sur le respect mutuel.
La réponse politique dans les jours à venir devra éviter l’écueil d’une instrumentalisation excessive, alors que les enjeux communs aux deux pays nécessitent plus que jamais un dialogue serein et constructif.