En marge de sa participation à la 78ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, le vice-Premier ministre italien et ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a estimé que la situation en Afrique est très préoccupante et nous aurions dû intervenir des années en arrière.
Le responsable italien a ajouté que le renversement de Kadhafi était une grave erreur et cela a provoqué une déstabilisation dans toutes les régions d’Afrique.
Lampedusa est devenue, aujourd’hui, un point d’arrivée, mais nous devons nous pencher sur les points de départ des migrants. Cela exige une stratégie de longue durée, a-t-il estimé.
La situation en Afrique est d’une portée internationale et l’ONU se doit de remplir son rôle pleinement.
Répondant à une question sur la récente lettre du haut représentant de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité, Josep Borrell, qui a déclaré ne pas partager la politique de la Commission concernant le mémorandum signé par la Tunisie, Tajani a déclaré que « le Conseil européen a été informé de tout , et je ne voudrais pas qu’une mesure de non-respect soit prise par le Haut Représentant ».
L’organisation internationale de la migration (L’OIM) a démontré qu’elle est « intéressée et déterminée » à collaborer avec certains pays africains « vertueux » pour renforcer la lutte contre l’immigration clandestine et les trafiquants d’êtres humains, ainsi que pour la relocalisation des migrants qui arrivent par exemple en Tunisie, a poursuivi le chef de la Farnesina.
« La question africaine est une question mondiale : l’Europe est importante, mais l’ONU doit aussi faire sa part », a-t-il déclaré en parlant de sa rencontre aujourd’hui (NDLR : lundi 18 septembre) avec la directrice de l’organisation, Annie Pope ».
Ramzi