2024 est qualifiée de plus grande année électorale de l’histoire. 2 milliards d’électeurs dans 65 pays iront aux urnes pour choisir leurs dirigeants. La démocratie est à l’épreuve des urnes.
L’année 2024 est sous le signe des élections. 65 pays représentant la moitié de la population mondiale – près de 4,2 milliards d’habitants – sont concernés par des élections régionales, législatives et présidentielles.
Les élections en 2024 incluent sept des dix pays les plus peuplés du monde : l’Inde, les États-Unis, l’Indonésie, le Pakistan, la Russie, le Mexique et le Bangladesh.
Le Bangladesh a ouvert le bal le 7 janvier. La Première ministre, Sheikh Hasina, 76 ans, a remporté un cinquième mandat après la victoire de son parti aux élections législatives, sur fond du boycott du principal parti d’opposition qui a dénoncé un « simulacre d’élection ».
Sur les 43 pays censés organiser des élections libres et équitables au cours de ce mégacycle électoral, 28 ne remplissent pas réellement les conditions essentielles à un vote démocratique, selon l’indice de démocratie de l’Economist’s Intelligence Unit.
« Ces élections peuvent changer le monde», a déclaré Lindberg, de l’Institut V-Dem. Quels que soient leurs résultats, dit-il, il est probable qu’après 2024, le monde sera «un endroit très différent».
Le continent africain organisera au courant de cette année de nombreuses consultations électorales, dont près de quinze présidentielles et la présidentielle tunisienne.
Les élections en Afrique viennent dans un contexte économique favorable. Les experts affirment que l’économie continentale est en croissance, malgré l’instabilité dans plusieurs régions, alimentée dans une large mesure par le secteur des services, en particulier en Afrique de l’Est. Selon l’Economist Intelligence Unit, le continent sera la deuxième grande région à la croissance la plus rapide en 2024 après l’Asie…
« 2024 pourrait être l’année décisive pour la démocratie dans le monde », a affirmé Staffan Lindberg, directeur de l’Institut Varieties of Democracy, ou V-Dem, un groupe de réflexion suédois qui analyse la « complexité du concept de démocratie ».
Partout dans le monde, y compris dans certains des pays les plus grands et les plus influents, les experts ont observé que l’espace laissé à la compétition politique et à la société civile se rétrécissait.