La semaine dernière, le ministre de l’Education nationale, Néji Jalloul, présentait les mesures « urgentes » de son département. Aujourd’hui, alors que l’examen du baccalauréat pointe à l’horizon, il se penche sur un autre genre de problème, celui lié à la tricherie.
Dans une déclaration faite aux médias alors qu’il était en visite au Stade Chedly Zouiten où ont lieu les épreuves du Bac Sport, Néji Jalloul, a assuré, ce lundi 20 avril, que toute tricherie via des supports électroniques sera éradiquée dès cette année lors des examens du Baccalauréat 2015.
Le ministre a, en effet, signalé que le ministère a d’ores et déjà trouvé une solution à ce phénomène, et que des équipements spéciaux seront mis à disposition pour lutter contre la tricherie.
Des kits téléphoniques… aux bandes organisées
Ce phénomène ne date pas d’hier. Durant les épreuves du Baccalauréat 2014, de multiples cas de fraude et de tricherie ont été relevés, comme l’utilisation de kits téléphoniques par des élèves.
Le syndicat de l’enseignement secondaire, affilié à l’UGTT avait même appelé à interrompre la correction des copies d’examen par les enseignants.
A Gafsa, six personnes avaient été arrêtées, en possession d’ordinateurs, de téléphones portables et de copies des examens, alors qu’elles étaient en train de communiquer aux élèves les réponses de l’épreuve qui se déroulait au même moment.
De nombreuses arrestations ont eu lieu au cours de cette période d’examens du Bac, dans diverses villes, Bizerte, Gafsa, Denden ou encore l’Ariana. Des bandes organisées se sont même spécialisées en monnayant leurs services d’aide aux candidats tricheurs.
Appareils de brouillage
En 2013, à Kairouan, 17 étudiantes voilées ont été surprise avec un kit main libre caché sous leur voile, leur permettant d’obtenir les informations nécessaires de l’épreuve.
De nombreuses mesures préventives sont mises en place chaque année pendant les examens pour déjouer toute tentative de fraude. Cela consiste à placer un système de détection ou des appareils de brouillage de téléphones portables.
Laure-Hélène Bonenfant