Le World Happiness Report 2025, publié le 20 mars par l’ONU, dresse un panorama mondial du bien-être et du bonheur dans 147 pays. Cette année encore, la Finlande conserve sa position de pays le plus heureux au monde, tandis que la Tunisie se classe au 113e rang.
Avec un score de 4,8 sur 10, la Tunisie occupe la 113e place, juste derrière le Maroc (112e) et bien loin de l’Algérie, qui se hisse au 84e rang avec un score de 5,4. Ce classement est établi à partir de six critères principaux : le PIB par habitant, le soutien social, l’espérance de vie en bonne santé, la liberté, la générosité et la perception de la corruption.
Malgré ses avancées démocratiques, la Tunisie peine à améliorer le bien-être de sa population. L’instabilité économique persistante, les tensions sociales et une perception élevée de la corruption semblent peser lourdement sur le moral des Tunisiens. Cette situation place le pays au quatrième rang maghrébin, juste devant la Mauritanie (114e).
La dégradation du pouvoir d’achat, l’inflation l’augmentation du coût de la vie et la détérioration des services publics, accentuent le mécontentement. Les jeunes, particulièrement touchés par le chômage, font face à un avenir incertain, poussant certains à envisager l’émigration comme seule solution viable.
Parmi les pays du Maghreb, l’Algérie se distingue en occupant la 84e place mondiale et la 3e position sur le continent africain. La Libye, malgré un contexte politique difficile, se classe 79e, principalement grâce à son niveau de revenu élevé par rapport aux autres pays de la région.
A titre indicatif, la Tunisie était classée au 98eme rang de ce rapport en 2016 et 102e en 2017. En 2018, elle a chuté à la 111ème place.
Au sommet du classement, la Finlande demeure le pays le plus heureux pour la huitième année consécutive, suivie du Danemark, de l’Islande, de la Suède et des Pays-Bas. Ces pays nordiques doivent leur réussite à un équilibre exemplaire entre travail et vie privée, à des systèmes de protection sociale solides et à un sentiment profond de confiance en leurs institutions.
A l’inverse, l’Afghanistan reste le pays le plus malheureux du monde, occupant la 147e place avec un score alarmant de 1,364. Les autres pays en bas de l’échelle incluent la Sierra Leone (146e), le Liban (145e), le Malawi (144e) et le Zimbabwe (143e), tous confrontés à des crises humanitaires, économiques ou politiques majeures.
D’autres tendances remarquables incluent la chute historique des États-Unis à la 24e place, leur position la plus basse depuis la création du rapport en 2012, due à l’augmentation des inégalités et à une société de plus en plus fragmentée. En revanche, le Costa Rica (6e) et le Mexique (10e) font une entrée remarquée dans le top 10, prouvant que le bonheur peut exister même en dehors des économies les plus riches.