Sur les réseaux, une vague inattendue emporte tout sur son passage : la « ghiblification ». Grâce à la dernière mise à jour du générateur d’images d’OpenAI, n’importe quelle photo peut être transposée dans l’univers enchanteur du studio Ghibli.
Bourguiba lui-même n’y échappe pas. Sous les traits délicats de Miyazaki, il garde ce regard fixe, visionnaire, posé sur un futur qu’il ne verra jamais, mais qu’il continue d’influencer.
L’image fascine. Ici, le Combattant Suprême devient personnage d’animation, figé dans une poésie intemporelle. Mais cette prouesse technique soulève des questions : jusqu’où l’intelligence artificielle peut-elle réinterpréter l’histoire sans la déformer ?
Si les Tunisiens s’émerveillent de voir Bourguiba revisité sous cette forme, ailleurs, d’autres figures subissent le même sort : Macron, Trump, Zelensky… Tous passent sous le filtre Ghibli, à la frontière du merveilleux et du pastiche.
Mais derrière l’enthousiasme pointe une inquiétude. La « ghiblification » n’est-elle qu’un jeu, ou un nivellement du style, une industrialisation du rêve ? Miyazaki lui-même aurait sans doute haussé un sourcil, lui qui rejetait l’IA, préférant la main humaine, imparfaite, mais sincère.
Qu’importe, le mouvement est lancé. OpenAI a dû restreindre l’accès à son générateur tant la demande explose. Un Bourguiba en animation ? Pourquoi pas. Mais quelle part d’âme reste-t-il, quand c’est une machine qui rêve à notre place ?