Depuis le 14 janvier 2011, rien n’est plus comme avant, à commencer par le respect envers les agents de l’ordre.
Cette scène s’est passée, hier à la Place Pasteur. Un agent dirige la circulation lorsqu’un taxi, faisant fi de l’ordre de s’arrêter décide de passer au feu rouge. Pris de colère, l’agent frappe le véhicule de sa main, faisant signe au taximan de s’arrêter. Ce dernier s’exécute, non pas pour obtempérer, mais plutôt pour demander des comptes à l’agent.
S’engage alors une grosse dispute entre les deux ! Les impolitesses fusent de partout entre les deux sous le regard médusé d’une policière. Celle-ci décide d’intervenir en exigeant de la part du taximan un peu plus de respect pour l’uniforme et pour ce qu’il représente.
La réplique du conducteur est cinglante, arguant le fait qu’il porte lui aussi un uniforme (une djellaba). On lui fait comprendre que sa tenue n’est pas règlementaire pour un chauffeur de taxi, mais il n’en a cure. Il s’est même senti touché lorsqu’elle lui a conseillé d’aller se raser avant de conduire !
Ici, la dispute s’embrase au point que le taximan, emporté par la colère, traite la policière de « sale… ». Elle réplique en arrachant sa plaque et en la lui jetant à la figure. Ce dernier, sentant les complications, appelle des amis à la rescousse… des amis qui ne viendront pas.
Entre-temps, le taximan repartira sans ses papiers et en refusant de s’excuser pour les mots durs qu’il a pu avoir à l’encontre de la jeune femme.
Ce fait divers en dit long sur la dégradation de la relation entre le Tunisien et les forces de l’ordre.