Condamnée le 29 novembre 2023 à quatre mois de prison ferme, dans une affaire de diffamation à l’encontre de Hanen Elleuch, l’influenceuse Mariem Dabbagh comparaît, ce vendredi 29 décembre, devant la Chambre criminelle auprès de la Cour d’appel de Tunis.
L’influenceuse a interjeté appel de sa condamnation à quatre mois de prison ferme prononcée le 29 novembre par la Chambre criminelle auprès du Tribunal de première instance de Tunis.
Le 22 novembre dernier, le parquet général près le tribunal de première instance de Tunis avait délivré un mandat de dépôt à l’encontre de Mariem Dabbagh malgré l’abandon de la plainte pour diffamation de la part de Hanen Elleuch.
L’influenceuse star des réseaux sociaux Mariem Dabbagh, avait été arrêtée lundi 20 novembre 2023 et le ministère public avait décidé de la maintenir en détention après l’avoir entendue dans le cadre de la plainte déposée contre elle par Hanen Elleuch pour « calomnie et diffamation ».
Mariem Dabbagh n’en est pas à sa première confrontation avec la justice. Le 7 mai dernier, l’instagrameuse avait été arrêtée à l’aéroport Tunis-Carthage, alors qu’elle était condamnée par contumace dans des affaires de chèques sans provisions. Elle avait été remise en liberté par la justice le lendemain.
Mariem Dabbagh, âgée de 37 ans, a connu une ascension en flèche. De chroniqueuse à influenceuse de mode, elle est devenue une star des réseaux sociaux lors de ses dix dernières années, créant au passage son entreprise de vêtements et devenant même chroniqueuse TV avant de s’installer en France en 2015. En octobre 2020, elle a même rejoint le plateau de l’émission Touche pas à mon poste, présentée par Cyril Hanouna.
Voilà comment deux influençeuses qui se sont crêpées le chignon en sont arrivées à faire parler d’elles à l’heure où le fisc a décidé de s’intéresser à elles.
La ministre des Finances Sihem Namsia, a annoncé récemment la création d’une cellule chargée d’analyser et d’exploiter toutes les informations obtenues par les services fiscaux via les réseaux sociaux, concernant des personnes ou des activités, afin de régler de nombreuses situations fiscales, notamment celles liées aux créateurs de contenu et aux prestataires de services sur les plateformes de médias sociaux.
Cette commission a abouti à l’intégration de 20 mille créateurs de contenu et prestataires de services sur les médias sociaux tels que Facebook, Instagram et TikTok dans le système fiscal ordinaire, en plus de lutter contre l’évasion fiscale.