L’annonce de l’assassinat du Chef d’Al Qaida, Oussama Ben Laden, a soulevé des réactions partout dans le monde. Cette mort du prétendu cerveau des attentats du 11 septembre 2011 est vue comme « une victoire » par Georges W.Bush, l’ex-président US alors que son successeur, Barack Obama, voit cette mort de Ben Laden comme « une justice ». Justice, un mot qui est revenu très souvent pour qualifier cette nouvelle. D’ailleurs, des centaines, voir des milliers d’américains, se sont regroupés devant le siège de la Maison blanche pour « fêter » la mort de celui qui les a traumatisés, il y a un peu moins de 10 ans.
Le premier Ministre britannique, David Cameron, parle d’un grand soulagement pour les peuples du monde entier, mais souligne que cette mort de Ben Laden ne signe pas la fin de la menace que représente le terrorisme extrémiste. Il a même mis en garde Interpol contre la possibilité d’un risque terroriste plus élevé désormais. Que ce soit en Espagne, en Allemagne, en Russie, au Japon, en Nouvelle Zélande, ou même au Vatican, la mort de Ben Laden est considérée comme une bonne nouvelle.
Dans les pays arabes et musulmans, cette nouvelle a Ă©tĂ© accueillie d’une façon mitigĂ©e. Le prĂ©sident Turc, Abdullah GĂĽl a dĂ©clarĂ© avoir accueilli la nouvelle avec « grande satisfaction », alors que le YĂ©men s’est fĂ©licitĂ© de « cette victoire qui marque le dĂ©but de la fin du terrorisme ». Le prĂ©sident afghan, Hamid KarzaĂŻ, prĂ©fère, lui, redorer le blason de son pays, trop souvent associĂ© au terrorisme et Ă Al Qaida, en dĂ©clarant que « Ben Laden tuĂ© au Pakistan prouve que la source du terrorisme n’est pas en Afghanistan ».
De leur cĂ´tĂ©, les Frères Musulmans ont rĂ©agi Ă la nouvelle de la mort de Ben Laden en menaçant directement les Etats-Unis et en leur rappelant que c’est au nom du « combat contre Al Qaida et Ben Laden » qu’ils ont justifiĂ© leurs invasions de l’Irak et de l’Afghanistan. De ce fait, les USA devraient se retirer le plus tĂ´t possible de ces deux pays sinon les Frères Musulmans rĂ©agiront d’une manière « assez violente ».
