• Accueil
  • À propos
  • Contact
  • Mentions légales
webdo
FR AR
  • Accueil
  • National
  • Divers
  • Régions
  • Sport
  • Culture
  • Chroniques
    • Everyday Tunisians
    • Edito
  • International
No Result
View All Result
  • Accueil
  • National
  • Divers
  • Régions
  • Sport
  • Culture
  • Chroniques
    • Everyday Tunisians
    • Edito
  • International
No Result
View All Result
FR AR
webdo
No Result
View All Result
Accueil Culture

RSIFF 2024 – Aïcha : une quête de liberté et de justice en Tunisie

par Neïla DRISS
lundi 16 décembre 2024 09:00
dans Culture
Share on FacebookShare on Twitter

Projeté en compétition à la quatrième édition du Festival International du Film de la Mer Rouge (RSIFF) qui s’est tenue du 5 au 14 décembre 2024, « Aïcha » est le deuxième long-métrage de Mehdi Barsaoui, réalisateur connu pour son film remarqué « Un Fils » (2019).

Aicha avait fait sa première mondiale à la Mostra di Venezia 2024, où il a remporté le prix du meilleur film méditerranéen, toutes sections confondues. Après ce succès, Aïcha a été sélectionné dans plusieurs festivals européens, affirmant sa place parmi les œuvres cinématographiques marquantes de l’année. Sa première dans le monde arabe se tient en compétition au RSIFF. Le film raconte l’histoire d’Eya, une jeune femme du sud de la Tunisie, et explore des thèmes liés à l’injustice sociale, aux violences systémiques et à la quête d’émancipation.

Eya travaille dans un hôtel de luxe à Tozeur, une région désertique du Sud de la Tunisien, marquée par des contrastes saisissants entre l’opulence touristique et la pauvreté locale. Issue d’une famille modeste, elle subit une pression familiale constante et des abus dans son milieu professionnel. Lorsqu’un accident de la route la fait passer pour morte, elle décide de saisir cette occasion pour fuir sa vie passée. Sous le nom d’Amira, elle se rend à Tunis dans l’espoir de se reconstruire et d’échapper à un environnement oppressant. 

La capitale, loin d’être le lieu de liberté auquel elle aspirait, confronte Eya à une nouvelle série d’épreuves. Elle découvre rapidement que la vie à Tunis est marquée par d’autres formes d’injustice, notamment l’exploitation économique et les abus de pouvoir. En se réinventant, Eya devient malgré elle un symbole de lutte dans une société où la survie est souvent synonyme de combat. 

 

 

Le réalisateur a raconté qu’il s’est inspiré d’un fait divers qui l’avait profondément marqué : l’histoire d’une jeune femme ayant simulé sa mort après un accident pour tester l’amour de ses parents. Ce récit, survenu alors qu’il faisait la promotion de son premier film Un Fils, a eu une résonance personnelle pour Mehdi Barsaoui. À cette époque, sa femme attendait leur premier enfant, une petite fille. En tant que futur père, il s’est alors projeté dans la position d’un homme qui croit avoir perdu sa fille avant de découvrir qu’elle est toujours vivante. Il trouvait incroyable qu’une personne en arrive à de telles extrémités pour tester l’amour de ses parents. Cette expérience a également alimenté une réflexion plus large sur le poids des sacrifices et des injustices dans la société tunisienne. 

Lors du débat après la projection, il a confié : « Je me demandais pourquoi nous, Tunisiens, devons passer par la mort pour pouvoir vivre. Pourquoi sommes-nous contraints de nous battre pour survivre au lieu de simplement vivre ? » Ces interrogations, mêlées à ses propres émotions de père en devenir, l’ont poussé à écrire une fiction inspirée de cette histoire, tout en la transposant dans un cadre plus universel. 

Le film met en avant les contrastes géographiques et sociaux entre le sud et le nord de la Tunisie. Le sud, représenté par des paysages arides et isolés, est dépeint comme un espace où l’isolement économique et social amplifie les difficultés de ses habitants. La capitale, quant à elle, apparaît chaotique, grouillante de vie, mais tout aussi oppressante. Ces deux espaces incarnent les obstacles structurels auxquels Eya est confrontée dans sa quête d’un avenir meilleur. 

En toile de fond, le film aborde des thématiques plus larges liées à la condition féminine en Tunisie. Eya incarne le combat des femmes qui, dans une société patriarcale, doivent surmonter des obstacles presque insurmontables pour affirmer leur indépendance. L’héroïne subit à plusieurs reprises des violences physiques et psychologiques, notamment sous la forme d’exploitation sexuelle, exercée à la fois par son patron à Tozeur et un « ami » à Tunis. Ces agressions reflètent un système où les femmes sont souvent prises au piège de rapports de pouvoir inégaux. 

 

RSIFF 2024 – L’équipe di film « Aicha » sur le tapis rouge: Habib Attia, producteur, Mehdi Barsaoui, réalisateur, Nidhal Saadi, Fatma Sfar et Randa Khadher acteurs. 

 

Mehdi Barsaoui s’est également inspiré d’un second fait divers ayant secoué la Tunisie : le meurtre d’un jeune homme dans un bar de Tunis par des agents de sécurité, qui avaient tenté de maquiller cet acte en accident. Cet événement, combiné à l’histoire de la jeune femme survivante, lui a permis d’explorer des thèmes tels que l’omerta, les privilèges de certains individus intouchables et la corruption systémique. Le film met en lumière comment ces réalités affectent les ambitions d’émancipation de ceux qui cherchent à échapper à l’oppression. 

Le film s’intéresse également à la corruption et aux abus commis par les forces de l’ordre. Ces pratiques, bien que dénoncées depuis la révolution de 2011, continuent de gangréner la société tunisienne. À travers une enquête menée par un policier déterminé à faire éclater la vérité, Aïcha interroge les mécanismes qui permettent à la justice de triompher dans un contexte où elle est souvent entravée. 

Malgré un cadre marqué par la violence et les inégalités, le récit offre des moments où l’espoir persiste. La résilience d’Eya, sa capacité à se réinventer et à surmonter les épreuves, souligne l’importance de lutter pour sa dignité, même dans des conditions adverses. A la fin du film, le choix du prénom Aïcha, qui signifie « vivante » en arabe, reflète cette volonté de renaître et de s’affirmer, en dépit des difficultés. 

D’une durée de 123 minutes, Aïcha s’appuie sur une mise en scène qui accentue les tensions entre l’intime et le collectif. Les choix visuels, mettant en contraste les paysages désolés du sud avec l’effervescence urbaine de Tunis, renforcent la portée symbolique du récit. Porté par un casting solide, avec une excellente Fatma Sfar dans le rôle principal, le film explore à la fois des thématiques personnelles et sociétales, offrant un regard complexe sur une Tunisie en mutation.

Aicha est également en compétition officielle des longs métrages de fictions aux Journées Cinématographiques de Carthage.

Neïla Driss

Tags: Cinémacinéma tunisienFestivalFestival International du Film de la Mer RougeFilmRed Sea International Film FestivalRSIFFRSIFF 2024
Article suivant

Ahmed Jaouadi, nouveau prodige de la natation tunisienne

Laisser un commentaire
  • Les plus récents
  • À Suivre
Tunis : Voici les tarifs pour fêter votre mariage à la piscine du Belvédère

Tunis : Voici les tarifs pour fêter votre mariage à la piscine du Belvédère

3 juin 2025
Tunisie - Accès à l'eau : Mesures exceptionnelles pour l’Aïd

Tunisie – Accès à l’eau : Mesures exceptionnelles pour l’Aïd

4 juin 2025
Les Tunisiens font déjà l’Aïd : La capitale se vide avant l’heure

Les Tunisiens font déjà l’Aïd : La capitale se vide avant l’heure

5 juin 2025
Tunis : Des arbres centenaires et la crasse tout autour

Tunis : Des arbres centenaires et la crasse tout autour

4 juin 2025

Nos FSI bloquent-ils le téléchargement ? Google lance un outil pour le savoir !

2 février 2009

Striptease online Bou-Dinar

12 octobre 2009

Pacte jeunes, qu’en pensent-ils ?

1 décembre 2009

Internet freedom : Clinton tire la sonnette d’alarme

25 janvier 2010
Trump vs Musk : Un duel de titans qui secoue la scène politique et technologique

Trump vs Musk : Un duel de titans qui secoue la scène politique et technologique

8 juin 2025

De Tunis à Gaza, la caravane humanitaire part demain

8 juin 2025
Tunisie : De 250 à 1 200 dinars, vingt-cinq ans d’inflation sur le marché du mouton

Tunisie : De 250 à 1 200 dinars, vingt-cinq ans d’inflation sur le marché du mouton

7 juin 2025
Samir Chaari, armurier dans les souks de Sfax

Samir Chaari, armurier dans les souks de Sfax

7 juin 2025

Dernières actus

Trump vs Musk : Un duel de titans qui secoue la scène politique et technologique
International

Trump vs Musk : Un duel de titans qui secoue la scène politique et technologique

par Wided Belhaj
il y a 10 minutes

Lire la suite

Newsletter

Facebook Twitter Youtube RSS
webdo

Votre journal électronique de Tunis. Suivez toute l’actualité en Tunisie en temps réel : politique, société, culture, économie et plus encore. Webdo, une source fiable et indépendante au cœur de l’info.

Suivez-nous

Plan du site

  • Accueil
  • Chroniques
  • Culture
  • National
  • Régions
  • Sport
  • Tribune

Tags

Algérie ARP arrestation BCT Cinéma condamnation corruption Coupe du Monde Décès Etats-Unis Festival Festival de Cannes Film FMI football france Gaza Grève guerre ISIE israël Italie justice Kais Saied Libye Ligue 1 mandat de dépôt migrants Migration météo Ons Jabeur Palestine Pluie Prison précipitations présidentielle ramadan Sfax tennis Tourisme Tunis Tunisie Tunisie Telecom UE UGTT

© 2025 Webdo.tn Tous droits réservés. Réalisé par Itrend.

Logo Webdo
No Result
View All Result
  • Accueil
  • National
  • Divers
  • Régions
  • Sport
  • Culture
  • Chroniques
    • Everyday Tunisians
    • Edito
  • International

© 2025 Webdo.tn Tous droits réservés. Réalisé par Itrend.