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Accueil Culture

Najla Ben Abdallah : un film qui sait toucher le public peut changer les mentalités et les lois

par Neïla DRISS
mardi 7 janvier 2020 15:57
dans Culture
Najla Ben Abdallah : un film qui sait toucher le public peut changer les mentalités et les lois
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Le film Un fils de Mehdi Barsaoui était en compétition à la dernière édition du Festival International du Film du Caire (CIFF) qui s’est déroulée du 20 au 29 Novembre 2019. Il avait été le film d’ouverture de la compétition Horizons du cinéma arabe, en projection gala (ou avec tapis rouge) à laquelle ont assisté, outre le réalisateur Mehdi Barsaoui et l’actrice principale Najla Ben Abdallah, le producteur Habib Attia et le président du CIFF Mohamed Hefzy, plusieurs acteurs et professionnels du cinéma égyptien et étranger et un large public venu découvrir ce nouveau film tunisien.

Sans jugements, ni prêches morales, Un fils aborde de nombreuses questions délicates et invite à de profondes réflexions sur des sujets divers, essentiellement sur la famille, mais aussi sur notre société et sur notre humanité. Il a su ainsi, toucher aussi bien le public égyptien qui en a fait un sujet de discussions pendant toute la durée du festival, que les membres des divers jurys qui lui ont décerné trois prix : le Prix Spécial du Jury Salah Abou Seif, le Prix UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) et le Prix du meilleur film arabe, toutes sections confondues.

 

Le film Un fils, en ouverture de la compétition Horizons du cinéma arabe.

 

Najla Ben Abdallah, qui joue Myriam, le rôle principal féminin, était aussi au Caire, l’occasion de lui poser quelques questions sur le film.

Est-ce la première fois que vous assistez au Festival International du Film du Caire ? Qu’en pensez-vous ?

Oui, c’est la première fois que j’assiste au CIFF et d’ailleurs la première fois que je visite l’Egypte. J’avais été auparavant invitée au Festival d’El Gouna, mais je n’y avais pas été. Je voulais absolument que ma première visite en Egypte se fasse avec un film. Heureusement j’ai pu réaliser ce rêve et j’en suis très heureuse.

Je pense que le CIFF est un grand festival. En plus, j’ai pu rencontrer des acteurs et des actrices que je voyais à la TV et au cinéma lorsque j’étais jeune. J’avoue avoir été vraiment impressionnée par ces stars égyptiennes que j’aimais et enviais tant et que je regardais lorsque j’étais enfant. J’ai grandi avec eux, avec leurs films et leurs feuilletons.

De me retrouver du jour au lendemain dans un tel festival, en plus avec un film et qui a eu de bons échos, est très gratifiant et très flatteur. Je suis vraiment très heureuse d’avoir assisté au CIFF, surtout qu’avec l’équipe du film nous y avons été très très bien accueillis.

Que pensez-vous de la réaction du public égyptien ?

Sincèrement au début j’avais eu peur, parce que nous, les arabo-musulmans d’une manière générale, sommes un peu rigides et durs par rapport aux émotions, nous ne sommes pas un public facile à atteindre. Nous sommes plus dans la retenu. J’étais donc stressée. Mais après la projection, j’ai eu de bons échos, et cela m’a rassurée. En réalité, lorsqu’on est vrai et sincère, on atteint tout le monde, même les gens les plus difficiles ou ceux qui ne montrent pas facilement leurs émotions. Donc quel bonheur lorsque j’ai constaté que le public égyptien a interagit avec le film. Les spectateurs ont pleuré, ont applaudi… Ils ont aimé. Nous avons vraiment pu les atteindre. Et cela s’est confirmé avec les trois prix que le film a remporté à ce festival.

Un fils parle de relations familiales, de couple, d’enfant, d’adultère… et dénonce les inégalités entre les femmes et les hommes sur plusieurs plans. Par exemple notre société tunisienne fait la différence entre l’infidélité de l’homme et l’infidélité de la femme. Or contrairement à ce qu’on a l’habitude de voir dans les films arabes, dans « Un fils » cette femme adultère n’est pas jugée. Pourquoi ? Qu’en pensez-vous ?

Il est vrai que la société tunisienne fait la différence entre l’infidélité de l’homme et l’infidélité de la femme. Mais je pense que c’est pareil partout. Pas seulement en Tunisie, ni même dans le monde arabo-musulman. En Occident c’est pareil. En France, en Italie, en Egypte, en Tunisie, en Ethiopie ou au Sénégal, c’est la même chose, on tolère qu’un homme trompe, mais on blâme une femme qui trompe. Bien sur, il est possible que cela soit à des degrés différents : en France moins qu’en Italie, en Italie moins qu’en Tunisie, en Tunisie moins qu’en Egypte, en Égypte moins qu’un autre pays… Mais c’est toujours le même regard par rapport à la femme, ce n’est pas propre aux tunisiens, ce n’est pas propre aux arabes, ce n’est pas propre aux musulmans, c’est ainsi dans le monde entier.

Je pense que dans ce film, la femme n’est pas jugée pour la simple raison qu’elle a assumé. Elle a assumé ses torts et généralement lorsque l’être humain assume ce qu’il fait, il est respecté pour cela. C’est ce qu’il s’est passé avec Myriam. Elle a commis une faute, peut-être impardonnable, mais elle a vraiment assumé ses erreurs et n’a pas cherché à fuir ses responsabilités. C’est pour cela qu’on la respecte, on ne la juge pas, on n’a pas le droit et c’est ce que Mehdi a essayé de transmettre, je pense, aux spectateurs qui d’ailleurs l’ont compris et sont plutôt dans la compassion, ils ne sont pas du tout dans le jugement.

N’avez-vous pas eu peur de ce rôle ?

La vérité, non, je n’ai pas eu peur de ce rôle. Au contraire, pour moi c’était un rôle très intéressant et je voulais absolument faire partie de cette belle expérience. Un acteur n’a jamais peur d’un rôle parce qu’il a toujours envie d’accepter un challenge et voudrait explorer de nouvelles pistes. Je savais que ce film serait difficile parce qu’il y beaucoup d’émotions, mais c’était comme un défi à relever.

C’est un rôle que j’ai beaucoup aimé. Dés le moment où Mehdi Barsaoui m’en avait parlé. Je m’y suis vue. Je savais que c’était un rôle très sérieux et nécessiterait une implication très importante. Ce n’est pas le genre de film qu’on aborde à la légère, il faut vraiment s’engager et être complètement dedans pour pouvoir faire passer au public ce que ressent le personnage et ce que le réalisateur veut transmettre.

Racontez-nous comment vous avez été choisie pour jouer Myriam ?

Comment j’ai été choisie ? Mehdi Barsaoui m’a appelée, il s’est présenté. Je le connaissais de réputation. Il m’a proposé de passer un casting, j’ai accepté, comme je le fais toujours de toute façon dans l’espoir de trouver un film qui me conviendrait. Mais j’avoue qu’au début, comme j’avais été souvent déçue, parce qu’on m’appelait pour des rôles pas importants, ou pour des séries TV, je l’écoutais distraitement. Mais petit à petit j’avais vraiment accroché. Ensuite, je lui avais demandé pour quel rôle il me voulait. Il m’avait répondu pour le rôle de Myriam. J’étais adossée contre mon siège, du coup, je me suis redressée attentive. Et là, nous avons commencé à parler.

Mehdi m’a torturée pendant les essais caméras que nous avons faits, mais je suis très contente d’avoir travaillé avec lui. C’est un homme très bien. Pareil concernant Habib Attia (le producteur), qui était aux petits soins avec nous.

Je suis très heureuse aussi d’avoir travaillé avec Sami Bouajila. J’avoue qu’au début j’avais eu peur de lui, je craignais qu’il joue à la star et nous fasse perdre du temps avec des caprices, mais j’ai été très agréablement surprise de découvrir une personne très généreuse et très professionnelle qui m’a tant apportée et appris.

Najla Ben Abdallah et Habib Attia sur le tapis rouge du CIFF

 

J’ai constaté que plusieurs spectateurs égyptiens ont été très déçus d’apprendre que le projet de loi sur l’égalité dans l’héritage n’a pas été voté en Tunisie. Et vous personnellement, êtes-vous pour ou contre cette égalité successorale ?

C’est une question qu’il ne faut surtout pas me poser, parce que je trouve qu’il n’y a aucune différence entre un homme et une femme, mais vraiment aucune. Au contraire, je pense que la femme est bien supérieure vu son endurance physique. Sans oublier qu’elle donne la vie, et assume jusqu’au bout. On trouve rarement des femmes qui abandonnent leurs enfants, par contre, les papas font des enfants à droite et à gauche et n’assument pas toujours. Il est rare qu’une femme abandonne son mari parce qu’il est malade, ou parce qu’il est pauvre, par contre, nombreux sont les hommes qui quittent leurs femmes parce qu’elles sont stériles, ou malades ou tout simplement parce qu’ils pensent avoir trouvé mieux.

Je suis moi aussi déçue que cette loi n’ait pas été votée. Mais je me dis que c’est à nous de faire en sorte qu’elle le soit. Comment ? En changeant les mentalités, la loi finira par suivre.

Il faut convaincre les parents que leurs fils et leurs filles sont pareils et devront avoir des parts égales et qu’il n’y a aucune raison que l’un ait une part plus importante que l’autre. De nos jours, les garçons et les filles font les mêmes études, et ensuite, adultes, hommes et femmes travaillent pareillement. Je ne vois donc pas où est la différence et ce qui justifierait que lui ait une part plus importante. Je ne comprends même pas qu’on dise que la femme a un mari qui subvient à ses besoins. Et si elle ne veut pas se marier ? Devrait-on donc obliger les femmes à se marier pour qu’elles soient prises en charge par un homme ? Non, non.

Dans le film, on dénonce à plusieurs reprises des lois rétrogrades. Est-ce que vous pensez qu’un film peut contribuer à faire changer les mentalités et les lois ?

Oui bien sur. Je pense qu’un film peut changer beaucoup de choses. Lorsqu’on voit les téléspectateurs sortir de la salle après avoir vu Un fils, on constate qu’ils ne sont pas dans le jugement de Myriam. Ils disent que c’est un film plein d’émotions. C’est un film vrai, qui parle d’un couple vrai et de sentiments vrais. Sans tomber dans le mélodrame. Et cette sincérité de ton a touché les gens. C’est ainsi qu’on les pousse à réfléchir et à voir les choses différemment.

Je pense que le cinéma d’une façon générale est fait pour cela. Pour moi, c’est un élément déclencheur pour changer les choses, les lois, défendre des causes… Il permet au moins d’essayer de comprendre, sans juger. Par exemple, on ne dit plus « cette femme a trompé ou cet homme a trompé », mais on essaye de comprendre pourquoi ils l’ont fait, parce qu’il y a des éléments et des circonstances qu’on ne connait pas et on ne peut pas juger des choses qu’on ne connait pas. Oui, je le pense, un film peut changer les mentalités et même contribuer à changer des lois.

J’espère par exemple que cette loi sur l’adultère qui condamne l’infidèle à cinq ans de prison sera abrogée. Pourquoi est-ce que l’Etat s’immiscerait dans la vie privée des gens ? De quoi se mêle-t-il ? Ce n’est pas normal. Je pense que c’est très très grave qu’à la suite d’une querelle ou d’un problème de couple, on se retrouve devant les tribunaux ou en prison. Je trouve cela inapproprié.

Autre exemple, le père est toujours le seul tuteur des enfants mineurs et a seul le droit de prendre des décisions les concernant, alors que la mère qui les porte pendant neuf mois est exclue de la décision. Pour quelles raisons ? C’est également un texte qui devrait être abrogé.

Najla Ben Abdallah

 

Quels sont vos projets futurs ? Tournez-vous actuellement un nouveau film ? Si oui, pouvez-vous nous en parler ?

Là je suis en plein tournage du feuilleton Awled Moufida pour le ramadan prochain.

Pas d’autre film en vue actuellement. Ce n’est pas évident de tomber sur un bon scénario.

Sincèrement, lorsqu’on fait un film comme Un fils, et je suis vraiment fière de faire partie de la famille de ce film, il est difficile d’accepter ensuite n’importe quoi. Je pense que cela devient une responsabilité envers soi-même et envers les spectateurs. Il faut donc leur présenter un travail qui soit au moins du même niveau, sinon mieux. J’attends donc le bon scénario et le bon moment. Et comme il y eu Mehdi Barsaoui, il y aura d’autres réalisateurs, jeunes, moins jeunes, et même vieux, qui me proposeront des scénarios aussi importants et aussi touchants.

Je pense que l’histoire d’Un fils est une histoire universelle qui touche tout le monde, partout, indépendamment de la religion, de la nationalité, de la couleur…Moi-même en tournant ce film, il m’a beaucoup émue. Il ne peut pas laisser indifférent. Moi, qui suis très famille, après le film, je me suis rendue compte, encore plus qu’avant, que la famille est très importante. Que Dieu préserve nos enfants et nos familles. La famille est une valeur sure.

Alors oui, j’espère un nouveau film, mais qui soit aussi touchant qu’Un fils. Cela viendra, mais je ne sais pas quand ni où.

Neïla Driss

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Tags: actriceCIFFCIFF 2019CinémaFestival International du Film du CaireInterviewNajla Ben Abdallah
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