LAFF 2024 – Quatre talents tunisiens à l’honneur à Louxor

Cette diversité se reflète également dans la composition des jurys, qui auront la lourde tâche de départager les films en compétition, tous aussi prometteurs les uns que les autres.

Les membres des jurys :

Compétition des longs-métrages

Présidé par le réalisateur sénégalais Moussa Sène Absa, avec pour membres le réalisateur soudanais Ibrahim Shaddad, le scénariste égyptien Tamer Habib, la réalisatrice algérienne Sofia Djama, et l’actrice ghanéenne Akosua Busia.

Compétition des courts-métrages

Présidée par le romancier et scénariste égyptien Ahmed Mourad, accompagné du critique marocain Abdelkrim Oukarim, du critique sénégalais Najib Sagna, de la réalisatrice sud-africaine Andrea Fuchs et du réalisateur soudanais Amjad Abu Alaa.

Compétition de la diaspora africaine

Un trio d’experts compose ce jury : le producteur et distributeur Gabriel Khoury (Égypte), de la productrice et directrice de festivals sierra-léonaise Mahen Bonetti, et du réalisateur égyptien Amir Ramses.   

Compétition des films d’étudiants égyptiens

Avec Dr Mohamed Chafik, Dr Mona El Saban et Dr Hicham Gamal, cette section valorise la jeune génération.

Sélections officielles : Une programmation éclectique

La compétition rassemble des œuvres variées comme :

Longs-métrages

•  L’Oiseau du paradis/Asfour Jenna réalisé par Mourad Belcheikh (Tunisie).
• 112 réalisé par Joel M’Maka Tchedri (Togo).
• Demba réalisé par Mamadou Dia (Sénégal).
• Disco Africa réalisé par Luc Razanakavana (Madagascar).
• Mariage réalisé par Fatou Cissé (Mali).
• Pour la première fois réalisé par John Ikram (Égypte).
• L’Amour est roi réalisé par Heba Yousri (Égypte).
• Sans procès réalisé par Vicky Patterson (Cameroun).
• L’Homme est mort réalisé par Awan Mkaba (Nigéria).
• Les vraies histoires de l’hôpital psychiatrique de Blida Joinville réalisé par Abdelnour Zahzah (Algérie).
• Umogani réalisé par Jean Kiozi (Rwanda).

Courts-métrages

• Ayo réalisé par Françoise Ellong-Gomez et Yolande Bonjuila Ekel (Cameroun).
• Chikha réalisé par Ayoub El Yousfi et Zahwa Raji (Maroc).
• Reflets réalisé par Nanoua Aliju (Nigéria).
• Le réalisé par Intissar Al-Azhari (Maroc).
• Lettres réalisé par Ali Ahmed Babiker (Soudan).
• Téléchargement réalisé par Anis Lassoued (Tunisie).
• Crime mental réalisé par William Kojo (Ghana).
• Aguelhok réalisé par Ousmane Samassékou (Mali).
• Présent réalisé par Hisham Ali Abdel Khaleq (Égypte).
• Protection de la manifestation réalisé par Bismarck Aryee (Ghana).
• Quarantaine et repos réalisé par David Kabale (Afrique du Sud).
• Ton père probablement réalisé par Taieb Talba et Sidi Mohamed Talba (Mauritanie)
• La Nuit d’Abed réalisé par Anis Ejad (Algérie).

Films de la diaspora africaine

• Campus Monde réalisé par Ntavava Yannick Edoh (Bénin – Sénégal).
• Django : Vie d’un réfugié réalisé par David Fidel (Australie – Maroc).
• Muzungu réalisé par Ben Donatio et Michel Bassous Zilberberg (Suisse).
• Dahomey réalisé par Mati Diop (Sénégal).
• Le Vaisseau-Mère réalisé par Muriel Cravate (France – Belgique).

Films d’étudiants égyptiens

• Je m’appelle Dahab réalisé par Ahmed Yacoub.
• Le Germe de la Terre réalisé par Mohamed Hamed Salama.
• Le Piège des moineaux réalisé par Ahmed Khalil.
• Il joue dans ma poche réalisé par Antonios Basily.
• Le Secret de Victoria réalisé par Basma Farah Nancy.
• Le Début du chemin réalisé par Yohana Achraf.
• Plan Bees réalisé par Nour Khaled.
• Rêveur confus qui meurt réalisé par Hossam Waleed.
• La Vie de tes proches réalisé par Ahmed Hamed.
• La Lune de la ville réalisé par Rim Hijab.
• Le Barbier astrologue réalisé par Amro Mostafa et Sara Hijazi.

Sélection officielle Hors compétition

• Abdalla » réalisé par Ahmed Gamry (Égypte).
• Katsaros réalisé par Mohamed El Hadidi (Égypte).
• Perturbation sensorielle complète réalisé par Ahmed Hussein (Égypte).
• Metanoia réalisé par Jacinta Barros (Mozambique).
• Port du temps réalisé par Sara Elias (Égypte).

Panorama du film palestinien

• Non réalisé par Hana Aloue et extrait du film d’anthologie Ground Zero
• Court-métrage sur les enfants réalisé par Ibrahim Handhal.
• Sur la mer réalisé par Wissam Al Jafari.
• Bethléem réalisé par Ibrahim Handhal.

Hommages : Célébration des figures emblématiques

Le festival rend hommage à:

• Khaled El Nabawy (acteur égyptien)
• Magdy Ahmed Ali (réalisateur égyptien)
• Ahmed Hafiane (acteur tunisien)
• Akosua Busia (actrice et réalisatrice ghanéenne)
• Moussa Sène Absa (réalisateur sénégalais)

Les films projetés en leur honneur incluront : Le Citoyen (2012), L’émigré (1994), Le Dealer (2010), et Un jour et une nuit (2020) de Khaled El Nabawy, Les Oiseaux du Nil (2009) de Magdy Ahmed Ali, Xalé, les blessures de l’enfance (2022) de Moussa Sène Absa, et Stevie Wonder : À la recherche d’une vie bénie (2024) réalisé par Akosua Busia.

Édition dédiée : Hommage spécial

Cette 14ᵉ édition, qui portera le nom du très grand acteur égyptien Nour El Sherif, en commémoration du 10ᵉ anniversaire de sa disparition, est dédiée à plusieurs figures majeures du cinéma :

• Safie Faye (première réalisatrice sénégalaise reconnue internationalement).
• Med Hondo (réalisateur mauritanien).
• Atef Beshay (scénariste égyptien).
• Tayeb Saddiki (réalisateur et acteur marocain).
• Khemais Khayati (critique tunisien)
• Choukri Sarhan (acteur égyptien légendaire), célébrant le centenaire de sa naissance.

Leur contribution au septième art sera célébrée à travers des projections spéciales et des discussions sur leur héritage.

Publications du festival

Le festival publiera plusieurs ouvrages cette année, notamment :

• Pionnière du cinéma africain, en arabe et en français, dédié à la réalisatrice sénégalaise Safie Faye. Rédigé par Nadjibo Sanya, présenté par Thierno Dia, traduit par Sherif Awad.
• Nour El Sherif : Une lecture du parcours du professeur, écrit par Gamal Abdel Kader en collaboration avec les éditions Nefertiti.
• Fils du Nil, un livre dédié à Choukri Sarhan, écrit par Samah Fathy.
• Un nouveau plafond pour la créativité, sur Khaled El Nabawy, écrit par Ayman El-Hakim.

Ateliers dans le cadre du programme de développement local

Plusieurs ateliers seront organisés pour enrichir les compétences des participants :

• Critique cinématographique avec Rami Abdel Razeq.
• Acting avec Ahmed Mokhtar.
• Réalisation cinématographique avec Khaled El Hagar.
• Filmer avec un téléphone portable avec Dr Mohamed Chafik.
• Évaluation interactive avec Haitham Shoukry.
• Animation pour enfants avec Dr Wael Nour.
• Éducation au cinéma en ligne avec Dr Mona El Saban.
• Montage cinématographique avec Mohamed Ghoneim.
• Principes de l’écriture de scénarios avec Dr Dalia Bassiouni.
• Création de bijoux et impression textile avec Dr Riha Abdel Rahman.
• Cinéma pour enfants avec Chwikar Khalifa.
• Éléments de l’art cinématographique avec Dr Ashraf Tawfik.

Forum sur l’avenir des festivals cinématographiques à l’ère numérique

Le festival inaugurera un forum spécial les 11 et 12 janvier, intitulé « L’avenir des festivals africains à l’ère de la numérisation ».

Ce forum constitue un espace de collaboration et d’échange d’idées entre cinéastes, directeurs de festivals et experts. Parmi les participants figurent :

• Azeddine Jriran, président du Festival de Khouribga au Maroc
• Gaby Khoury, producteur et distributeur
• Andrea Voges, programmateur et directeur du Festival de Durban
• Mahen Bonetti, directeur du Festival du Film Africain de New York
• Charaf Eddine Zine Eddine, président du Festival international de Dakhla
• Mohamed Monji, producteur et éditeur en chef à Al Jazeera
• Sherif Mandour, producteur et distributeur
• Essam Zakaria, directeur du Festival du cinéma du Caire
• Antonio Flamini, directeur du Festival de cinéma africain de Rome
• Orkia Toubarou, représentante du FESPACO (Burkina Faso)

Les discussions du forum seront animées par le critique Andrew Mohsen.

Le forum portera sur l’utilisation des technologies pour soutenir l’industrie cinématographique africaine et renforcer son rôle à l’échelle mondiale. Son objectif est de débattre des défis et des opportunités, et de prendre des mesures concrètes pour favoriser l’évolution du cinéma africain, tout en augmentant sa visibilité et son influence sur la scène internationale.

Thèmes principaux abordés

La réalisatrice Azza El Hosseiny, directrice du forum et du festival, a précisé que les discussions se concentreront sur plusieurs axes :

• L’exploration des outils numériques dans la production cinématographique.
• Le renforcement de la collaboration entre les cinéastes africains.
• Les questions de propriété intellectuelle à l’ère de l’intelligence artificielle.
• L’autonomisation des jeunes à travers des programmes de formation de formateurs (TOT).

Innovations abordées

Azza El Hosseiny a également indiqué que des outils numériques abordables seront examinés pour rendre la production cinématographique accessible à tous, comme les applications de montage et de nouvelles techniques narratives. Le forum vise à permettre aux cinéastes de produire des contenus de haute qualité avec des budgets limités.

Un autre thème clé sera « Les réseaux sociaux et l’interaction avec le public », qui mettra en lumière l’importance des plateformes sociales comme outils essentiels pour toucher directement les spectateurs, en contournant les canaux de distribution traditionnels.

Enfin, le sujet « Le pouvoir durable du cinéma » explorera comment le cinéma africain documente l’identité culturelle et humaine partagée, en utilisant l’art du récit pour créer des liens intemporels.

Le scénariste Sayed Fouad, président du festival, a souligné que le forum vise à dépasser les simples débats pour adopter des actions concrètes en faveur du cinéma africain, afin d’assurer son impact durable à l’échelle locale et internationale. Des thèmes pratiques, comme les stratégies de marketing numérique et les droits de propriété intellectuelle à l’ère numérique, seront abordés.

Neïla Driss