« Lil mout/Jusqu’à la mort » est un feuilleton libanais, écrit par Nadine Jaber et réalisé par Philip Asmar, qui suit les aventures de deux jeunes femmes, Sahar et Reem, escrocs par leur métier.
Une partie de la saison » de ce feuilleton a été tournée en Tunisie.
C’est par de jolies images de la Médina de Tunis et de Sidi Bou Saïd qu’a débuté il y a cinq jours le premier épisode de la saison 3 du feuilleton libanais Lil Mout (Jusqu’à la mort).
Les vues pittoresques de la médina de Tunis, avec ses rues étroites et sinueuses, et les magnifiques fenêtres en treillis bleu turquoise de Sidi Bou Saïd ont ajouté un charme et une ambiance uniques au premier épisode et ont d’ores et déjà apporté une fraîcheur bienvenue au feuilleton. Elles ont presque fait oublier la grosse déception de l’absence dans cette saison 3, du personnage de Hadi, joué par l’acteur syrien Mohamad AlAhmad, absence qui a brisé le cœur de toutes ses admiratrices.
Le réalisateur a également ajouté une touche locale très sympathique en faisant acheter par Sahar/Samar des Bambalouni, beignets typiques du village Sidi Bou Saïd, et en la faisant dire « I3aychik » en Tunisien.
Lil mout est un feuilleton libanais, écrit par Nadine Jaber et réalisé par Philip Asmar, qui suit les aventures de deux jeunes femmes, Sahar et Reem, escrocs par leur métier.
La saison 2 du feuilleton s’est terminée par une chute dans la mer des deux jeunes femmes, pour fuir leurs poursuivants.
Au début de la saison 3, Sahar et Reem sont installées en Tunisie. Elles s’appellent désormais Samar et Line, veulent repartir à zéro, travailler et gagner enfin leurs vies honnêtement. Le pourront-elles ?
C’est ce qu’on verra tout au long des 30 épisodes de cette nouvelle saison.
Grace à la permission du producteur exécutif tunisien Brahim Eltaief, j’ai eu le privilège d’assister à une journée de tournage en novembre dernier, et donc de rencontrer Joelle Bitar la productrice, les deux actrices libanaises Maguy Bou Ghosn (Sahar) et Daniella Rahme (Reem), le réalisateur Philip Asmar et notre actrice tunisienne Fatma Saidane (Jako) qui fait partie du casting de cette saison 3.
C’était une belle journée printanière. Le tournage avait lieu dans une maison et une rue de Sidi Bou Saïd. Les passants étaient curieux et s’arrêtaient pour regarder les actrices. Certains essayaient de leur parler et de se faire prendre en photos avec elles.
D’après la productrice, vu l’énorme succès qu’ont eu les deux premières saisons, il a été décidé de faire une saison trois, avec une nouvelle histoire, dans un nouveau pays et avec de nouveaux personnages et acteurs. Mais pour se renouveler un peu et pour que l’histoire reste crédible, il fallait que les deux filles soient dans un pays étranger, loin du Liban. Le choix s’est fixé sur la Tunisie parce que la nature est jolie, les décors sont beaux et le climat clément.
Au début, la production avait pensé aller touner en Turquie, mais Mohamed Maghraoui de la société Films 19 a pu les convaincre de venir en Tunisie en mettant en avant la qualité des techniciens, des décors, du service et des prix raisonnables. Une équipe libanaise était venue en repérage à Tunis et a été convaincue. A la fin, les libanais étaient tellement satisfaits qu’ils avaient même souhaité prendre certains techniciens tunisiens avec eux au Liban !
Maguy Bou Ghosn, commentant cette expérience tunisienne, a déclaré qu’elle avait beaucoup apprécié de travailler avec des techniciens tunisiens et qu’elle s’était beaucoup amusée. Ils ont tourné ensemble de très belles scènes dans des endroits magnifiques de la Tunisie. Elle a également souligné que les téléspectateurs tunisiens pourront ainsi voir la Tunisie à travers l’œil du réalisateur Philip Asmar et découvrir de très beaux décors.
Maguy Bou Ghosn et Daniella Rahme ont déclaré être très contentes d’être venues en Tunisie, bien qu’elles regrettent de ne pas en avoir réellement profité. En effet, elles se réveillent chaque jour à quatre heures du matin, et le tournage durant toutes les journées jusqu’au soir, elles n’ont pas pu visiter le pays. Toutefois, elles adorent les endroits où elles ont tourné, qu’elles ont trouvés très beaux. Elles sont par exemple allées aux souks de la médina de Tunis qu’elles ont adorés. Les gens les ont reconnues, elles ont ainsi compris que les tunisiens connaissaient le feuilleton et l’aimaient, ce qui leur a donné envie de revenir. Pour Danielle Rahme, c’était sa première visite en Tunisie, mais Maguy Bou Ghosn était déjà venue, puisqu’elle avait tourné le film Habbet Caramel (2017), réalisé par Elie F.Habib avec Dhafer L’Abdine dans le rôle principal et qu’elle avait assisté à la première du film ici en Tunisie.
Il se dégage une réelle complicité entre les deux actrices. Elles expliquent qu’elles viennent de passer trois ans à travailler et à vivre ensemble, ce qui a fait naître entre elles une très grande amitié qui leur permet de se comprendre de suite, aussi bien dans leurs vies personnelles que sur les tournages. Elles ont d’ailleurs envie de travailler encore ensemble et souhaitent après la fin de ce feuilleton jouer un duo comique.
L’actrice tunisienne Fatma Saidane a rejoint le casting de cette troisième saison. Interrogée sur sa participation à cette série, elle a déclaré qu’elle n’en avait jamais entendu parler auparavant et que c’est le réalisateur qui l’avait contactée directement pour lui proposer un rôle. Il lui a brièvement présenté le synopsis des deux premières saisons et le personnage de Jako qu’il lui demande d’incarner. Elle a trouvé le rôle sympathique et intéressant, et bien qu’il ne soit pas très important, elle a décidé d’accepter l’offre car elle a trouvé le personnage de Jako captivant. « Je n’ai pas un grand rôle mais je l’ai aimé. L’important n’est pas que le rôle soit long ou pas mais ce qui est important c’est que le personnage de Jako soit intéressant » a-t-elle déclaré.
Fatma Saidane joue donc le rôle de Jako, qui rencontre les deux jeunes femmes à leur arrivée en Tunisie, leur loue une maison et les emploie dans son bar. Elle apparaîtra dans environ les dix premiers épisodes de la série, qui se déroulent d’abord en Tunisie et ensuite au Liban.
Cette opportunité est une nouvelle expérience pour l’actrice tunisienne, qui est enthousiaste à l’idée de relever le défi et de jouer aux côtés d’autres acteurs talentueux dans ce feuilleton très attendu.
Fatma Saidane, dans le feuilleton Lil Mout, saison 3
Interrogée sur son expérience de travail avec une équipe de production libanaise pour un projet en Tunisie, Fatma Saidane a répondu que c’était la première fois qu’elle travaillait avec des Libanais et qu’elle avait beaucoup apprécié l’équipe. Malgré les différences culturelles, les équipes libanaise et tunisienne ont réussi à collaborer de manière professionnelle. L’actrice a souligné la qualité du travail du réalisateur, dont elle a pu voir quelques extraits sur le moniteur, et a trouvé les images très belles.
Elle a précisé qu’une grande équipe avait été déplacée du Liban, comprenant des membres des départements de la coiffure et du maquillage, de la décoration, de l’éclairage, du directeur de la photographie, du réalisateur et de ses assistants, ainsi que de l’équipe de production. Les Tunisiens ont également participé à la production, notamment en fournissant les machinistes, les électriciens et les techniciens du son.
Elle espère que le réalisateur appréciera ce travail et sera encouragé à travailler à nouveau avec des Tunisiens à l’avenir.
Tournage du feuilleton Lil mout saison 3 à Sidi Bou Saïd
Tournage du feuilleton Lil mout saison 3 à Sidi Bou Saïd
Le réalisateur tunisien Brahim Eltaief, producteur excutif du feuilleton.
Après la diffusion de cinq épisodes, que dire à propos de cette saison 3 ?
Lil Mout/Jusqu’à la mort a connu un franc succès avec sa première saison, diffusée en 2021. L’histoire de deux femmes escrocs professionnelles qui se marient à des hommes riches pour les dépouiller avait séduit les téléspectateurs, surtout lorsque l’une d’elles était réellement tombée amoureuse de Hadi, l’une de ses victimes.
La saison 1 explorait également le passé des deux femmes, qui étaient autrefois des enfants des rues et qui avaient dues se prendre en charge elles-mêmes et apprendre à compter l’une sur l’autre. Cela avait été l’occasion de traiter ce thème des enfants des rues au Liban.
La saison 1 était donc pleine d’émotions et de suspense réel. Les personnages étaient très attachants et l’intrigue originale. Elle suscitait l’émotion, la compassion et la solidarité des spectateurs, sans oublier qu’elle racontait une magnifique histoire d’amour.
La saison 2 avait commencé à décevoir un peu en ayant amorcé un tournant vers le policier, avec la révélation que le beau Hadi était en réalité un contrebandier. Elle arrivait quand même à plaire et à maintenir la pression sur l’avenir de l’histoire d’amour entre Reem et Hadi.
Cependant, c’est dans la saison 3 que la série va apparemment connaitre sa plus grande dérive. En effet, les premiers épisodes dévient complètement vers le grand banditisme, avec fausse monnaie, drogue, courses poursuites, chantage… La scénariste a choisi d’ajouter des éléments spectaculaires pour maintenir l’attention des téléspectateurs, mais cela a eu l’effet inverse sur certains.
La crédibilité de l’histoire en a pris un coup, avec des rebondissements exagérés et des situations tirées par les cheveux.
Lil Mout avait un potentiel très intéressant. La première saison était un joyau, avec des moments émouvants et des personnages nuancés. La série avait su créer un univers fascinant, avec des personnages crédibles et une intrigue captivante. On espère que les prochains épisodes seront meilleurs et permettront de retrouver l’essence des deux premières saisons. Nous attendons avec impatience de voir ce qui se passera dans les jours à venir.
Neïla Driss