Une conférence de presse s’est tenue hier matin à Ennajma Ezzahra, Sidi Bou Said, pour présenter l’évènement d’art contemporain « De colline en colline » qui se déroulera en mars prochain, sur trois collines tunisiennes.
En collaboration avec le Goethe Institute, l’Union Européenne, et l’association « 24 heures pour l’art contemporain », des artistes tunisiens et étrangers se produiront pendant 24 heures dans trois lieux différents: Sidi Bou Said (Tunis), Takrouna (Enfidha), et Chenini (Tataouine).
Cet évènement de grande ampleur, fait par et pour les citoyens réunira plus d’une vingtaine d’artistes tunisiens, méditerranéens et européens.
Les manifestations auront lieu le 9 et 10 mars 2013 à Sidi Bou Said, le 16 et 17 à Takrouna, et le 23 et 24 à Chenini
Cette première édition d’actions artistiques in-situ a pour concept la vie sur les hauteurs, ses avantages, contraintes et spécificités.
Mme Faten Rouissi, présidente de l’association « 24h pour l’art contemporain » a d’abord parlé de la genèse du projet: Comment vit-on quand on est perché une colline? .
« Plus on prend de la hauteur, plus on voit loin » Mais suffit-t-il de gagner quelques hauteurs pour qu’il y ait création ou pensée profonde? En organisant cet évènement, l’association « 24h PAC affirme avec force sa volonté d’intégrer l’espace social comme lieu et partenaire de la création.Le but avoué étant d’encourager et d’assurer une ouverture vers les pratiques artistiques universelles ».
Elle a ensuite expliqué les objectifs de cette manifestation artistique et culturelle: Il s’agit de valoriser le secteur de l’art contemporain en Tunisie, qui, contrairement aux arts classiques tels que le théâtre, la musique ou le cinéma, manque cruellement de supports, de promouvoir la culture de proximité avec la société civile et le public local, de favoriser les échanges entre artistes nationaux et internationaux et de toucher les habitants des régions profondes qui ont très rarement l’occasion d’assister à des spectacles artistiques.
Le concept de cette manifestation consiste à déployer diverses oeuvres et activités artistiques sur les hauteurs des trois collines citées, durant 24 heures d’affilée, en intégrant autant que possible les citoyens dans le processus de création ou d’installation.
Dans chacune des trois localités, un groupe d’enseignants et d’étudiants des écoles des Beaux Arts sont invités à concevoir une oeuvre en lien avec le projet, l’objectif étant d’associer les artistes locaux à l’évènement.
Des fonds ont été levés avec la collaboration du Goethe Insitute, de l’Union Européenne et du ministère de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine. Les localités ont aussi apporté leur soutien au projet.
Les artistes qui se produiront à travers leurs oeuvres auront la possibilité d’exposer à la fois leur univers et leur vision personnelle d’un lieu familier aux visiteurs. Dans la longue liste des artistes , nous avons pioché quelques noms comme Raja Ben Ammar, Rachida Amara, Sana Tamzani, Souad Mani, Selim Ben Cheikh, Amira Chalbi, mais encore , le collectif Ahl Al Kahf, groupe d’art alternatif, Mojtaba Amini, plasticien iranien, ou Helmut et Johanna Kandi, installateurs autrichiens…
Parmi les artistes tunisiens connus par le public, il y a Mounir Troudi, musicien, chanteur, interprète,. Il travaille sur l’identité bédouine et soufi depuis 12 ans qu’il fusionne avec des univers contemporains de jazz, musique électronique, hip hop .Nous l’avons interviewé, voici sa vision des choses.