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CIFF 44 – Master class de la réalisatrice japonaise Naomi Kawase

par Neïla DRISS
mardi 13 décembre 2022 13:25
dans Culture
CIFF 44 - Master class  de la réalisatrice japonaise Naomi Kawase
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Naomi Kawase était présente au Festival International du Film du Caire (CIFF), en sa qualité de présidente du jury de la compétition internationale de la 44ème édition qui s’est déroulée du 13 au 22 novembre 2022.

 

Naomi Kawase est une réalisatrice, scénariste et actrice japonaise. Elle s’est distinguée aussi bien par ses fictions que par ses documentaires autobiographiques et a été primée au festival de Cannes à plusieurs reprises : la Caméra d’Or en 1997 pour son long métrage Suzaku (première japonaise et plus jeune lauréate à obtenir ce prix), le Grand prix pour La Forêt de Mogari en 2007, et le prix du jury œcuménique pour Vers la lumière en 2017.

Plusieurs autres de ses films ont été en compétition officielle à Cannes : Shara en 2003, Hanezu, l’esprit des montagnes en 2011, Still the Water en 2014 et Vers la lumière en 2017.

Par ailleurs, en 2013, elle avait été membre du jury du 66e festival de Cannes, présidé par Steven Spielberg.

Profitant de son séjour au Caire, elle a rencontré quelques professionnels et cinéphiles lors d’une master class organisée par le festival.

 

Pourquoi avoir décidé de faire des films ?

Je ne peux rien dire d’autre que c’est une inspiration divine. Je jouais au basket. En réalité, toute ma vie était consacrée au basket et j’étais connue. Pourquoi avoir changé ? Je ne sais pas, c’est le Dieu des films qui m’a inspirée !

Nara est une île, qui n’est pas entourée de mer mais de montagnes. C’est là que je suis née, et lorsque j’ai eu envie de faire du cinéma, j’ai voulu faire connaître cet endroit au monde entier

Si une personne ne connaît pas le monde, on pense que ce n’est pas bien, surtout de nos jours avec internet, mais pour moi, je trouvais qu’il était de mon devoir de faire connaître cet endroit au monde entier, que les gens le connaissent et connaissent notre culture

Vous avez étudié la photo et vous avez effectué plusieurs stages. Est-ce cela que qui vous a permis de savoir quels sont les sujets qui intéressent les gens ?

Dans mes films, je mets le point surtout sur des sujets presque inconnus, je fais attention parfois à de petits détails et je fais des films qui sont importants pour moi.

Vous êtes restée à faire des courts pendant environ 10 ans. Pourquoi avoir changé vers le long ?

En réalité, je voulais commencer par des longs de fiction, mais c’était difficile, je ne savais pas encore raconter une histoire longue, je n’avais pas cette force ou compétence pour écrire une histoire et surtout y être un peu objective sans parti pris.

Exemple, parmi mes premiers films, il y avait ma mère comme actrice, et alors que je la filmais, j’avais l’impression que j’avais une inspiration divine, et je voyais ma mère de deux manières : d’un côté elle était ma mère et de l’autre, elle était un personnage.

Comment avez-vous eu l’idée de votre premier long-métrage fiction ?

Lorsque j’ai commencé c’était du 8mm, mais je pensais que si une personne a une vie très intéressante, à sa mort, elle est oubliée.

Là où j’habitais, il était prévu que serait construit un tunnel pour une voie ferrée. Mais le projet avait été abandonné. J’avais été sur place des années plus tard et j’avais eu le sentiment que Dieu me demandait de faire revivre ce tunnel et faire parler les gens qui avaient voulu faire ce tunnel et avaient commencé à le faire. C’est comme si c’était une mission divine.

Comment faites-vous pour créer un monde entre le documentaire et la fiction ?

Le style documentaire est toujours présent dans mes films, parce que je lie aujourd’hui à demain et je donne l’impression que mon film raconte une histoire vraie. Il y a un cachet documentaire dans mes fictions.

Comment vous vient l’idée d’un film ? Comment y travaillez-vous ?

La plupart de mes films proviennent de ma vie quotidienne, de mon vécu et de ce que je vois.

Est-ce que vous écrivez un scénario où vous commencez à tourner en laissant venir ?

Non, j’ai toujours une idée par laquelle je commence. Lorsque je fais la connaissance d’une personne, je garde en mémoire une image, et c’est cette image qui me permet par la suite de faire un film.

Hussein Fahmy et le critique Andrew Mohsen à la master class de Naomi Kawase.

La nature est très présente dans vos films, elle prend carrément la place d’un personnage du film. Quel est votre rapport avec la nature ?

La nature est en effet un personnage principal de mes films, je suis japonaise et nous accordons une très grande importance à la nature, et je ne peux pas l’ignorer. Par ailleurs mes films sont un hommage à la nature, qui est un vrai don pour l’humanité.

Comment arrivez-vous à rendre vos personnages si réels ?

Ma relation avec mes acteurs est que je les laisse s’imbiber des personnages, je les envoie une semaine ou dix jours sur le lieu du tournage pour qu’ils y vivent, s’en imprègnent. Ils peuvent y aller seuls ou avec leurs familles, mais ils doivent le faire. Je veux qu’ils apprennent à y vivre normalement et naturellement. Par contre, n’ont le droit d’y être que les techniciens qui y sont obligés.

Le premier film de vous que j’ai vu est Shara, et j’ai compris par la suite que vous y jouiez le rôle principal. Comment concilier votre rôle de réalisatrice avec celui d’actrice ?

Pour ce film, l’actrice qui devait jouer ce rôle était tombée malade tout un coup et je n’avais pas le budget nécessaire pour en engager une autre. J’avais donc pris le rôle moi-même, surtout que j’avais fait une très bonne préparation pour le film, donc c’était facile de prendre sa place.

Parlez-nous de l’influence de la culture locale sur vos films.

J’ai dit que dans mes films je me suis beaucoup préoccupée de Nara, ma région. Dernièrement je me suis beaucoup intéressée à Okinawa, parce que les habitants considèrent qu’ils sont encore colonisés. Par ailleurs cette région a une culture très particulière et différente du reste du Japon. Je ne sais pas pourquoi mais depuis quelques temps, je commence à m’intéresser beaucoup à cette région.

Vous avez fondé un festival international à Nara. Pourquoi pensez-vous que les festivals sont importants ?

En effet, je suis responsable de ce festival bisannuel. La 12ème édition a eu lieu au mois de septembre. La région est belle et j’invite tous à venir participer à ce festival. C’est vrai que nous ne donnons pas un prix en numéraire, mais nous permettons la distribution des films dans notre région.

Nous avons besoin que les adultes apprennent aux enfants que le monde est encore un endroit paisible où nous pouvons vivre, mais le problème est que les adultes eux-mêmes ne se sentent plus en sécurité. J’ai discuté avec un prêtre dernièrement et il m’avait dit qu’il priait quotidiennement pour la paix dans le monde, ce que je fais moi-même d’ailleurs.

Hussein Fahmy, président du CIFF avec les représentants de l’Ambassade du Japon en Egypte, lors de la master class de naomi Kawase.

Est-ce que vous pensez qu’actuellement c’est l’âge d’or du cinéma japonais ou bien les succès de quelques films, comme celui de Drive my car (2021) de Ryūsuke Hamaguchi, sont des cas isolés ?

Je ne pense pas que cela soit l’âge d’or, mais je pense juste que nos films sont plus diffusés qu’avant. Peut-être parce que les films hollywoodiens sont de plus en plus commerciaux alors que les films asiatiques sont encore porteurs d’une certaine culture et donc arrivent à attirer de plus en plus de spectateurs. On remarque d’ailleurs que sur les plateformes, les films coréens ont de plus en plus de succès.

Je pense que chaque réalisateur doit avoir son propre cachet, sa propre personnalité qui le rend unique. Moi par exemple au Japon j’avais eu des problèmes à mes débuts parce que rares étaient les femmes égalisatrices et on a essayé de me décourager, mais j’ai persévéré et surtout j’ai tenu à être moi-même.

Le conseil que je donne aux jeunes réalisateurs est de ne pas essayer de ressembler aux autres mais de croire en eux-mêmes. La force du réalisateur est qu’il croit en quelque chose, qu’il tienne bon et ne se laisse pas décourager. La continuité est importante, surtout dans le choix des producteurs. Il faut savoir bien choisir un producteur et c’est un rôle important des grands festivals qui permettent un réseautage, de connaître les gens, de discuter avec eux et donc de pouvoir choisir les gens avec lesquels travailler.

J’adorerais qu’il y ait une collaboration cinématographique entre l’Égypte et Japon.

Hier j’ai visité les pyramides et des mosquées, j’ai adoré ce pays et je suis impressionnée par cette culture et cette histoire longue de plusieurs milliers d’années, j’aimerais la connaître plus et oui, peut-être pourquoi pas trouver un moyen de collaboration !

Le fait que je sois présidente du jury dans ce festival est une sorte de collaboration et bientôt un chanteur japonais va se produire en Égypte, et c’est très bien.

Neïla Driss

Tags: CIFF 2022CIFF 44CinémaFestivalFestival International du Film du Caire (CIFF)MasterclasseNaomi KawasePanelRéalisatrice
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