La saison de la cueillette des olives ne fait que commencer. En fait, dès le mois de septembre, on forme au pied des arbres des cuvettes qui permettent de récupérer les fruits qui tombent avant la cueillette proprement dite. Ils donneront une huile de qualité inférieure.
Plus tard, en octobre, la campagne des olives commencera dans le sud. Autour de Sfax, on attendra le début du mois de novembre alors qu’à Gafsa, la récolte peut être plus tardive et attendre jusqu’au début du mois de décembre.
Cueilleurs de la tradition
Par équipes de sept personnes, les cueilleurs les doigts enfilés dans des cornes ou des doigtiers en plastique, peignent les branches de l’olivier pour en faire tomber les fruits dans de grands draps de toile.
Après le vannage, les fruits sont portés aux huileries ou sur les marchés.
La cueillette se prolongera jusqu’en février-mars. Dans certaines régions, elle peut se poursuivre jusqu’au mois d’avril.
En général, les oliviers sont plantés à vingt mètres de distance les uns des autres C’est autour de leur quinzième année qu’ils arrivent à leur état normal de production.
Eloge du recyclage
Un olivier permet d’obtenir une moyenne de cinq kilos d’huiles. Certains oliviers tunisiens ont des rendements qui comptent parmi les meilleurs en Méditerranée.
Une demi tonne d’olives peut donner 110 kilos d’huiles de diverses qualités, 10 kilos d’huile de grignon qui servent à la fabrication du savon, 100 kilos de grignon épuisé qui sert à l’alimentation du bétail et 100 kilos de margine qui seront employés comme engrais.
Comme quoi rien ne se perd et presque tout se recycle dans le fruit des dix millions d’oliviers qui parsèment le sud tunisien…
Hatem Bourial