Virgile et les deux muses : « Musas mihi causas memora »…

Tout le monde ne parle plus que de cette mosaïque depuis le geste de notre premier ministre !
Une mosaique découverte en 1895
Représentant Virgile, cette mosaïque datant de la fin du deuxième siècle a été découverte en 1895 à Sousse. Elle constituait le motif central du pavement en mosaïque d’une maison romaine.

Certaines sources considèrent que cette mosaïque daterait plutôt du début du troisième siècle, mais ce n’est qu’un détail en ce qui concerne cette œuvre de 1,23 m sur 1,22 m. Autant dire un carré presque parfait !
Les deux muses et le poète
Au centre de la composition, Virgile se tient assis, tenant dans les mains un papyrus sur lequel sont écrits en lettres cursives le huitième vers de l’Enéide et le début du neuvième vers : « Musa mihi causas memora quo numine laeso, Quidve… »

Virgile semble écouter les deux muses qui l’entourent et qui, penchées sur lui, semblent lui dicter ses chants. Ces muses sont Clio, à droite, et Melpomène, à gauche, tenant un masque tragique. Clio est la muse de l’histoire et Melpomène celle de la tragédie.
Un portrait de Virgile ?
Cette mosaïque est des plus réputées. Certains y voient un portrait de Virgile alors que d’autres pensent y voir un hommage à la poésie. On peut également percevoir une essentielle beauté plastique dans cette œuvre qui compte parmi les plus belles mosaïques de Tunisie.
H.B.