Nous aimons tous goĂ»ter aux grenades et celles de Gabès ou de Testour ont les faveurs du public qui scrute le ciel entre premières pluies d’automne et canicule des grenades.
Nous avons en Tunisie une expression « qouayel erroman » qui est souvent improprement traduite par « siestes grenadines ». Je préfère à cette traduction celle de « canicule des grenades ». On pourrait aussi songer à « torpeur des grenades » qui serait tout aussi poétique.
Ceci Ă©tant, cette pĂ©riode ainsi dĂ©signĂ©e est celle durant laquelle au mois de septembre, les grenades mĂ»rissent alors qu’il fit aussi chaud qu’en plein Ă©tĂ©. Donc nous entrons en ce moment dans cette pĂ©riode de maturation des grenades et devrions bientĂ´t voir arriver ces fruits sur les Ă©tals de nos marchĂ©s.
Pour la petite histoire, la grenade porte un nom latin qui nous interpelle. Il s’agit de Punica Granatum avec « punica » qui se rĂ©fère Ă Carthage et « granatum » qui signifie « plein de grains ». Donc il s’agit du fruit plein de grains de l’arbuste de Carthage.
Il existe près de 200 variĂ©tĂ©s de grenades Ă travers l’Asie et le bassin mĂ©diterranĂ©en. Ce fruit aux grains de couleur pourpre est apprĂ©ciĂ© pour ses vertus antioxydantes et digestives.
En Tunisie, les grenades de Gabès sont un patrimoine national et cette oasis du sud en regorge depuis toujours…
