Ils auront eu tout l’été pour se rabibocher et trouver une issue honorable à un conflit qui ne date pas d’hier. Malgré cela, les deux protagonistes de cette véritable pantalonnade se sont mutuellement ignorés, attendant d’en découdre à la rentrée.
Le syndicat du primaire a fait le dos rond tout en comptant les points. Le ministre de l’Education s’est pour sa part enfoncé dans un cavalier seul, alimentant une incompréhensible fuite en avant qui frise désormais le déni de réalité.
Revoici maintenant nos deux chiens de faïence qui poursuivent leur surenchère après avoir joué aux cigales estivales. Le ministre mise sur l’impopularité de cette grève alors que les syndicats sont arcboutés à leurs revendications.
On s’oriente indéniablement vers une grève aussi absurde que risquée. Avec nos gosses et leurs parents pour payer la facture de cette joute malsaine.
Un souhait: si la grève sera maintenue, pourquoi pas des brassards, seulement des brassards, en guise de protestation ?
Un autre souhait: il est temps que le ministre de l’Education cesse cette politique d’évitement, de manipulation et d’humiliation du corps enseignant… Serait-il un adepte de la « hogra », de ce mépris calculé qui attise le feu au lieu de résoudre les problèmes ?
Hatem Bourial