Fondée en 1974, l’Agence japonaise de coopération internationale a initié son partenariat avec la Tunisie dès l’année suivante et célèbre en 2025 cinquante ans de présence en Tunisie.
Connue par son acronyme, la JICA est l’institution japonaise chargée de l’Aide publique au développement. A ce titre, cette agence gouvernementale japonaise intervient dans les domaines de la coopération technique et de la coopération financière pour l’investissement.
Cette agence célèbre en 2025 un demi-siècle de présence en Tunisie. Une cérémonie sera organisée dimanche 9 février à la Cité de la culture pour lancer les célébrations du cinquantenaire et poser de nouvelles balises dans le partenariat entre la Tunisie et le Japon.
De très nombreux projets de développement des infrastructures et de promotion des ressources humaines ont été mis en œuvre par l’Agence japonaise de coopération internationale. Des centaines de millions de dinars ont été mobilisés à cet effet aussi bien pour la réalisation de grands projets que pour des actions en faveur des populations locales.
Au lieu de détailler ces innombrables réalisations, nous voudrions plutôt évoquer certains fondamentaux de la JICA, certains axes qui sous-tendent l’approche de la JICA.
Ainsi, cinq axiomes sont au cœur de la démarche de la JICA et a fortiori de la coopération bilatérale entre la Tunisie et le Japon. En premier lieu, le principe de sécurité humaine est la matrice de cette action. Selon ce principe, l’action pour le développement vise à promouvoir une société où chacun vit son quotidien dans la sécurité et la dignité.
Deusio, le principe d’une croissance de qualité est le corollaire de la notion de sécurité humaine. En effet, il vise à promouvoir une croissance durable en atténuant les disparités régionales et en prenant en compte la protection de l’environnement.
Tertio, le principe d’autonomisation est quant à lui un levier opérationnel qui met le développement humain au niveau central. Selon cette approche, c’est dans le développement des capacités individuelles que résident les clés du progrès et de la prospérité.
Enfin, le principe cardinal de l’appropriation est un moteur original qui met les bénéficiaires de tout projet face à leurs responsabilités dans la durabilité de toute œuvre de développement.
C’est forte de ces quatre principes que l’Agence japonaise de coopération internationale déploie son partenariat en Tunisie avec l’adhésion des pouvoirs publics et aussi celle des différents bénéficiaires.
Quelle que soit l’envergure des projets, ce sont ces principes fondateurs qui leur servent de socle. C’est dans cet esprit que la coopération bilatérale entre nos deux pays se poursuit depuis cinq décennies et aborde un nouveau demi-siècle.
Et si le bilan est exemplaire avec plusieurs fleurons dont le plus récent est la station de dessalement de l’eau de mer à
Sfax, les aspirations sont nombreuses et les perspectives dynamiques. Avec pour credo en partage, quatre principes-moteurs qui définissent l’esprit de la coopération Tunisie-Japon.
Quatre principes qui déclinent sécurité humaine, croissance durable, autonomisation des personnes et appropriation par les bénéficiaires et sont devenus une éthique commune pour le développement.