Il y a deux ans, le 20 mars 2016, le président de la République avait solennellement annoncé la réhabilitation tant attendue de Tahar Ben Ammar.
Ce geste de BĂ©ji Caied Essebsi venait mettre un terme Ă la mise Ă l’index de Ben Ammar pour des raisons d’ailleurs fallacieuses.
Subissant la rancune tenace de Bourguiba, celui qui avait signĂ© le protocole qui mĂ©nera la Tunisie Ă l’indĂ©pendance, avait Ă©tĂ© emprisonnĂ© et humiliĂ©.
Au fil des annĂ©es, Ben Ammar retrouvera sa stature d’homme d’État grâce au travail des historiens et Ă l’inlassable combat de son fils Chedli Ben Ammar.
Il ne manquait plus qu’un geste, une parole des institutions de la RĂ©publique qui viendra en 2016 avec le discours Ă Carthage de BCE.Toutefois, depuis, rien n’a Ă©tĂ© vĂ©ritablement mis en oeuvre sinon l’Ă©dition d’un timbre Ă l’effigie de ce grand leader du mouvement national.
On s’attendait lĂ©gitimement Ă plus de la part des autoritĂ©s. Par exemple, des rues et des avenues portant le nom de Tahar Ben Ammar.
De mĂŞme, pourquoi ne pas donner son nom Ă l’Ă©cole d’agronomie ou Ă un avion de la flotte de Tunis Air ?
Dans cet esprit, des écoles pourraient aussi porter le nom du leader disparu et pourquoi pas un centre de recherche ou une université ?
Enfin, peut-on parler de rĂ©habilitation tant que les livres scolaires d’histoire ne corrigent pas leur contenu en rendant Ă Ben Ammar ce qui lui revient ?
Comme on peut le constater, beaucoup reste Ă faire pour que cette rĂ©habilitation se concrĂ©tise dans les faits. Qu’attend-on au juste pour passer aux actes ?
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