Qui se souvient encore du « Robinson »? Ce restaurant qui se trouve toujours sur l’avenue de Madrid a aujourd’hui complètement changĂ© d’identitĂ©.
Dans les annĂ©es 1970, le « Robinson » Ă©tait l’une des tables de rĂ©fĂ©rence de la tradition casher et sa situation entre les quartiers du Passage et de Lafayette en faisait la table de prĂ©dilection des nombreux juifs tunisiens qui vivaient ici.
On raconte encore les fastes de l’ouverture de ce restaurant en 1974. Une longue file d’attente s’Ă©tait formĂ©e aux abords du « Robinson » et chacun voulait se faire une idĂ©e des plats proposĂ©s.
Tout était cacher et agréé par le grand rabbin de Tunisie et on trouvait les principaux plats de référence de la cuisine juive tunisienne.
Entre akod, pkaila et tfina, il y en avait pour tous les goûts et, pour attirer aussi la clientèle populaire, le restaurant avait lancé des briks et des fricassés qui avaient alors eu une grande vogue.
Au fil des ans, le restaurant a décliné mais gardera son cachet casher. Il finira par changer de mains au début des années 1980 et changera alors de cap.
Aujourd’hui, l’enseigne est quelconque mais les murs restent chargĂ©s de mille et une histoires et tĂ©moignent d’un vĂ©cu d’une bonne dĂ©cennie.
En ce temps, les restaurants cacher Ă©taient nombreux Ă Tunis et environs. Nous nous souvenons tous de la Brasserie suisse, de Tantonville, du Bosphore ou du Novelty. Nos lecteurs sauront-ils nous rafraĂ®chir la mĂ©moire et retrouver la trace de ces restaurants? Notons que le dernier d’entre eux, « Chez Mamy Lily », a fermĂ© ses portes il n’y a pas si longtemps.
