Portes closes désormais, Hammam Edhhab reste imprégné d’une aura légendaire.
En remontant le souk Sidi Mahrez, on finit par arriver à la rue de l’Or (nahj Edhhab), là où se trouve un hammam de légende. Au seuil de cette rue, la porte repeinte en rouge du hammam semble continuer à tisser des fables qu’on se murmure.
Aujourd’hui fermé, ce hammam au nom évocateur de dorures et de prospérité, a longtemps servi les quartiers environnants. On raconte à son propos de mystérieuses histoires de jeunes filles qu’il avalait pour les engloutir dans ses entrailles. Ces histoires continuent à circuler de nos jours et il n’est pas rare de les entendre racontées avec d’infinies variations.
Il était une fois une mère et sa fille au hammam. Alors que la mère était allée chercher un seau d’eau, sa fille resta seule quelques instants. Au retour de la mère, le hammam avait englouti la jeune fille et seule sa chevelure restait visible entre les dalles de marbre blanc.
De cette histoire sont nées de multiples légendes qui donnent une aura énigmatique à Hammam Edhhab. L’imaginaire des hammams est ainsi : peuplé de vapeur d’eau, de goules, d’ogresses et de mystérieuses disparitions.
Et selon la légende, les cheveux de la jeune fille disparue continuent à pousser. Il suffit pour le constater d’entrer dans le dédale de Hammam Edhhab.