Sinistre histrion, celui que nous connaissons mieux sous les initiales BHL s’était évertué, il y a presque cinq ans, à se faire le héraut de ceux qu’il ne savait pas, dans son ignorance, être les défenseurs sectaires d’un Islam violent, intolérant, misogyne et intégriste.
Marionnette médiatique drapée de la toge des philosophes
Les envolées lyriques du libérateur « moral » de Tripoli, ses gesticulations fulminantes, laissaient redouter le pire qui, effectivement, était à venir…
Marionnette médiatique d’intérêts qui le dépassent et qu’il ne comprend tout simplement pas, tout englué qu’il est dans un manichéisme de bazar, BHL a souillé la toge des philosophes, comme ses amis d’alors – car à l’image de l’Opportuniste de Jacques Dutronc, il a déjà du retourner sa veste et aussi son pantalon-, souillent celle du Tout-Puissant.
N’est pas Malraux ou Camus qui veut…
Dans son délire millénariste, le philosophe que nous avions passionnément lu pendant les années 70 s’avéra une pâle copie des maîtres de l’engagement que furent André Malraux ou Albert Camus, pour ne citer qu’eux.
Croyant mettre ses pas dans la tradition de ces Grands, BHL s’était simplement ridiculisé à nos yeux, même si ce ne sont que ceux d’un manant de l’antique Africa.
Une duplicité ontologique
Devant la tragédie qui nous frappe dans notre humanité, je sais que, par définition, les mots illuminés de BHL ne tarderont pas, qu’il ira certainement pomper chez Arendt et les vrais philosophes les termes forts du désarroi véritable puis viendra se pavaner, chemise ouverte et tignasse au vent…
Aujourd’hui, du plus profond de ma douleur, c’est au mépris qui émane de BHL que je pense, c’est à sa posture de diva munichoise que je pense, c’est à son indignité que je pense… Ses paroles, sa duplicité essentielle, ontologique, achèveront de le démasquer aux yeux de toutes les opinions.
Mea culpa, felix culpa…
J’attends un mea culpa, un vibrant mea culpa, de la part de cet homme égaré, de ce défenseur malgré lui des hérauts de l’horreur. Mea culpa, felix culpa : car un philosophe doit savoir se repentir, reconnaitre ses vanités et demander pardon à ceux que ses postures théoriques mal fondées leur ont valu d’être enfermés dans ce cauchemardesque printemps arabe qui, désormais, déferle sur l’Europe et pourrait un jour dégénérer en hiver nucléaire.
H.B.