En se promenant entre Bab El Fellah et Sidi Mansour, deux quartiers du sud de la médina de Tunis et ses faubourgs, le regard est interpellé par une ruelle.
Elle porte le nom d’un saint populaire, un marabout dirions-nous. Et ce dernier porte le nom de Sidi Tab El Hassou. Ce qui signifierait en langue française « Sidi la soupe est servie » ou bien « Sidi le souper est prêt ».
Comme beaucoup de plaques indicatrices de nos rues, celle de cette ruelle ne va pas tarder à disparaître. On le voit sur notre photo, elle est quasiment décrochée.
La ruelle est minuscule, à peine quelques mètres et constitue l’une des très nombreuses artères de la capitale à porter le nom d’un santon.
Seulement, on ne sait pratiquement rien de ce Sidi Tab El Hassou ! Même pas une légende à se mettre sous la dent ! Seulement une soupe bien virtuelle et l’écho d’une ruelle !
Qui, parmi nos lecteurs, étanchera notre soif de savoir et nous nourrira d’une soupe porteuse de la baraka d’un saint ?