Et pourtant elle fut la synagogue principale de la capitale ! Mais aujourd’hui, ce lieu de culte est complètement oubliĂ©.
Selon les sources, cette synagogue historique qui a été livrée au pic des démolisseurs au début des années soixante, daterait du treizième siècle.
Elle fut la plus importante des synagogues de Tunis jusqu’Ă la construction il y a 81 ans de celle de l’avenue de la LibertĂ©.
Se trouvant au sein de la médina, cette grande synagogue dont il ne reste plus que de rares photos était nommée « Slat el Kebira », ce qui signifie la grande synagogue.
De fait, elle n’Ă©tait pas la seule dans la mĂ©dina de Tunis qui comprenait plus d’une vingtaine de lieux de culte juifs.
Ces synagogues qui se trouvaient dans l’ancienne Hara Ă©taient aussi bien publiques que privĂ©es, c’est Ă dire gĂ©rĂ©es par la communautĂ© ou par les fidèles qui Ă©taient Ă l’origine de leur crĂ©ation.
De nos jours, l’ensemble de ces synagogues de l’ancien quartier juif de Tunis ont disparu. Le quartier dans son ensemble a Ă©tĂ© recouvert par un projet immobilier dĂ©veloppĂ© Ă la fin des annĂ©es soixante-dix.
C’est une page de l’histoire de Tunis qui a Ă©tĂ© tournĂ©e avec la disparition de ces lieux de culte. Aujourd’hui, la capitale tunisienne abrite seulement deux synagogues actives ( Ă Tunis et La Goulette) et deux synagogues dĂ©saffectĂ©es (Ă la Hafsia et Ă la rue de la Loire).
Dire qu’une soixantaine de synagogues existaient entre la mĂ©dina, le centre-ville et les banlieues proches jusqu’aux annĂ©es soixante.
De nos jours, une Ă©cole primaire recouvre l’emplacement de cette synagogue de la Hara.
