Evoquer la chronique des bars de la capitale revient en général à se plonger avec délices dans les grandes artères de Tunis.
Ainsi, selon les gĂ©nĂ©rations, on vous parlera du Triomphe, du Normandie ou du Prado qui se trouvaient tous sur l’actuelle avenue Bourguiba.
On vous parlera aussi des non moins fameux Max, Marignan, Rossini et autres Paris Bar qui se trouvaient aussi sur la mĂŞme avenue.
Bien sĂ»r, remonter l’avenue de Paris ou celle de Carthage fera renaĂ®tre le souvenir de quelques bistrots oubliĂ©s car, c’est connu, Ă Tunis, les troquets ne manquaient pas.
Citons pour le plaisir le Colibri, Chez Paul, Chez les Nègres ou le Don Camillo. Et n’oublions pas le Perroquet, le ClĂ©opâtre ou le Canigou. Enfin, ayons une pensĂ©e pour le Florence, le Coquille et l’incontournable CafĂ© de Paris.
Certaines de ces enseignes existent toujours mais, faut-il l’avouer, l’ambiance a bien changĂ©… Et pas pour le mieux !Dans cette histoire des bars tunisois, je pourrais aussi citer le Marius, le Lido et le Bar Parisien qui se trouvent toujours place Barcelone.
Mais je convoquerai plutĂ´t la mĂ©moire de deux bistrots de la Petite Sicile devenus des cafĂ©s. Il s’agit de la Nouvelle Escale et aussi de la Mouette qui ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils furent.
De mĂŞme, Bab el Khadhra a dans le passĂ© comptĂ© plusieurs bars Ă l’image du Bar des Vosges qui se trouvait avenue Marcellin Berthelot (aujourd’hui Chedli Kallala). C’Ă©tait aussi le cas de Bab Carthagena avec le fameux bistrot Olympia qui se trouvait au 33, rue des Protestants.Rien que d’Ă©voquer l’Olympia est de nature Ă nous renvoyer au souvenir du Passage et de ses bistrots qui s’Ă©talaient du Soleil Levant au FlorĂ©al en passant par le Lucullus.
Bars d’hier dont les noms rĂ©sonnent comme un chapelet de joie partagĂ©e et un inventaire des plus surrĂ©alistes, que ne dĂ©savouerait pas le grand PrĂ©vert…
