Les fĂŞtes de l’Aid sont insĂ©parables de la tradition du « korban », un rituel que de nombreuses familles pratiquent pour honorer la mĂ©moire des dĂ©funts.
Pour le « korban », les familles offrent un mouton ou encore plusieurs kilos de viande aux démunis ou en général à une famille de leur choix.
Ce sont surtout les familles qui ont perdu un ĂŞtre cher qu cours de l’annĂ©e qui tiennent Ă cette tradition du « korban ».
A la mort de mes grands-parents, nous l’avons fait; Ă la mort de mon père, ma mère m’avait demandĂ© de le faire pour honorer sa mĂ©moire; alors que ma mère est Ă son tour dĂ©cĂ©dĂ©e, nous venons de le faire pour lui rendre hommage.
Nos liens sont fait de ces dizaines de traditions qui fondent notre vie familiale et nos pratiques coutumières.
Ce sont des milliers de familles qui respectent ces rituels dont l’usage remonte Ă des temps immĂ©moriaux.
L’ensemble de ces rituels sont notre culture, Ă nulle autre pareille, et nous distinguent par rapport Ă l’altĂ©ritĂ© proche et lointaine.
Cette pratique du « korban » se conjugue ainsi avec des dizaines de rituels que nous avons hérités de nos ancêtres qui eux aussi les ont reçu en legs de leurs propres ascendants.
Nous continuons cette transmission des siècles dans ce qui constitue notre singularité dans le monde, notre spécificité de Tunisiens.
Encore une fois, bonnes fĂŞtes Ă toutes et Ă tous et rendez-vous dans quelques semaines pour cĂ©lĂ©brer le Nouvel an de l’HĂ©gire.
