La scÚne devient banale, quotidienne, diffuse ? Partout dans la ville de Tunis et ses environs, des enfants sont placés sur les axes routiers, à proximité des carrefours et des feux rouges.
Ceux qui les ont placĂ© Ă ces postes stratĂ©giques, les ont muni de chiffons et les ont jetĂ© Ă la rue pour qu’ils puissent gagner leur vie.
Tout au long de la journĂ©e, ces enfants font le pied de grue et tentent d’attendrir les automobilistes en nettoyant les vitres de voitures Ă l’arrĂȘt.
Haut comme deux pommes, tout au plus ĂągĂ©s d’une douzaine d’annĂ©es, ces enfants sont exploitĂ©s de maniĂšre Ă©hontĂ©e et ne devraient en aucun cas se trouver lĂ .
Samedi dernier, non loin de l’aĂ©roport, une fillette et probablement son frĂšre offraient leurs services et, selon les automobilistes, ils recevaient ou pas quelques piĂ©cettes.
Triste tableau et terrible indice de la dĂ©cadence dans laquelle nous sommes en train de tomber… ScĂšnes inadmissibles qui nous mettent face Ă nos responsabilitĂ©s d’adultes dans une sociĂ©tĂ© sans merci, qui, de plus voit resurgir bien des archaĂŻsmes…
Les services de protection de l’enfance sont les premiers concernĂ©s et devraient ĂȘtre alertĂ©s sur le champ par la police de la circulation, lorsque se produisent des faits pareils.
L’absence de rĂ©action notable face Ă cette situation, le fait qu’elle se dĂ©veloppe dangereusement, devrait interpeller bien des consciences et des responsabilitĂ©s.
Et pourtant, ce manĂšge continue sur fond d’enfances dĂ©truites et de pays qui fout le camp. La faute Ă qui…
