Plus personne ne les regarde. Nous passons devant les sbils de Sidi Bou Said sans y payer attention. Mieux, le plus célèbre et visible d’entre eux, est devenu une sorte de station de lavage pour automobiles malgré sa situation en bas de la colline mystique.
A l’heure où nous parlons de stress hydrique, il est intéressant d’observer la destinée de ces fontaines publiques des siècles antérieurs, asséchée pour l’une et détournée de son usage pour l’autre.
ASidi Bou Said, il existe de sbils intra muros. L’un se trouve au niveau du rond-point de la mosquée, au carrefour qui mène vers Carthage. L’autre est situé non loin de l’hôtel de ville et subit l’injure des graffitis qui le balafrent.
Une réaction municipale s’impose et la dissolution du conseil élu ne devrait pas empêcher la préservation et la restauration de ces deux sites du patrimoine.
Par ailleurs, il est triste de reconnaître que les ouvrages hydrauliques dont nous avons hérité sont généralement délaissés voire abandonnés.
Il suffit de voir l’état du sbil de la mosquée Zitouna ou celui de Sidi Abdesslem pour s’en convaincre.