Chaque mois de Ramadan, ce sont des nostalgies musicales qui renaissent, des chansons par centaines qui trottinent dans nos mémoires.
Dans le dédale de nos oreilles, les ritournelles des années 1950 occupent une place à part.
A cette époque, de nouvelles voix enchantaient le public et des vedettes – comme on disait à l’époque, supplantaient les divas vieillissantes.
En ce temps, avec la Troupe El Manar, Ridha Kalai avait créé un véritable laboratoire musical. Réunissant les stars de l’époque, le violoniste tant écouté avait lancé de nouvelles modes.
Virtuose, audacieux et festif, Kalai a tout donné à la musique et aux interprètes de l’époque.
Parmi ces derniers, jusqu’à sa disparition prématurée, Oulaya a occupé une place à part. Avec sa voix de velours et ses chansons d’une tendresse infinie, cette chanteuse, plus de trente ans après sa mort, reste un repère inébranlable.
Inégalable dans tous les registres, elle laisse le sillage d’une étoile filante et des centaines de chansons qui, comme par miracle, retrouvent leur place durant le Ramadan.
Pour beaucoup de Tunisiens, le mois de Ramadan ressemble à s’y méprendre à une cure de musique.
Entre malouf et traditions sacrées, nul doute qu’il y aura toujours une place pour un solo de Ridha Kalai ou une douce mélopée de Oulaya…